Thématique magnétique: son et chorégraphie

Dans les années 1940, la collaboration de John Cage et Merce Cunningham révolutionne les liens entre danse et musique: "libérer la musique de la nécessité d’aller avec la danse, libérer la danse d’avoir à interpréter la musique". Alors que se déroule à Lausanne le Printemps de Sévelin, Magnétique explore les relations que les chorégraphes entretiennent avec le son, et interroge le regard que les créateurs sonores portent sur le mouvement.
Anne Gillot et Anya Leveillé accueillent les chorégraphes Nicole Seiler et Gilles Jobin, Franz Treichler, musicien et compositeur, Jean-Luc Plouvier, pianiste et co-directeur artistique de l’Ensemble belge Ictus. On découvre également, à voir jusqu’au 11 mars 2018 à l’ADC à Genève, "Unitile" de Foofwa d’Imobilité, Jacques Demierre et Thierry Simonot.

A 51 ans, le violoniste allemand Christian Tetzlaff est, de l’avis de ses pairs, l’un des meilleurs de la planète. Un jeu intellectualisé, très varié, la volonté de coller le plus possible à l’intention des compositeurs, quitte à y sacrifier le beau son. Et pourtant, loin du technicien ratiocinant, le même musicien s’enflamme, vit profondément les émotions des partitions qu’il défend. Il l’a prouvé les 26 et 27 février 2018 où il jouait, avec l’Orchestre de chambre de Lausanne, le concerto pour violon de Brahms. Benoît Perrier l’a rencontré à cette occasion.