Le sommaire de l’émission
- Émission entière
- Bien commun: que reste t-il de la pensée politique de Rousseau? (3/5)"Sitôt que le service public cesse dʹêtre la principale affaire des Citoyens, et quʹils aiment mieux servir de leur bourse que de leur personne, lʹÉtat est déjà près de sa ruine." La réflexion paraît en 1762, dans un ouvrage de philosophie qui va bouleverser la pensée politique moderne: du "Contrat Social". Pour son auteur, le philosophe genevois Jean-Jacques Rousseau, la survie de l'Etat démocratique dépend avant tout de l'attachement de la collectivité au bien commun. Pourquoi et dans quelles conditions développe t-il cette théorie? Comment l'entendre aujourd'hui? Qu'en reste t-il?
Rousseau s'invite dans notre semaine spéciale "Biens communs", avec en direct Bela Kapossy, historien des idées, spécialiste des Lumières, professeur à l'Université de Lausanne.
Par Anne-Laure Gannac, et la collaboration de Nicole Corpataux - Lʹart du zarb selon Djamchid ChemiraniInstallé en France depuis le début des années 1960, le percussionniste iranien Djamchid Chemirani y a été un des premiers ambassadeurs du zarb, un tambour persan en forme de calice, capable de produire une infinité de sons distincts. Aussi à lʹaise dans les répertoires contemporains et dans les musiques méditerranéennes que dans le patrimoine classique persan, Djamchid Chemirani a initié ses deux fils, Keyvan et Bijan, qui lʹentourent depuis plus de 15 ans au sein du très brillant Trio Chemirani.
Par Vincent Zanetti - Jean-Noël Pancrazi: "Je voulais leur dire mon amour"Tout est dans le titre. Depuis 53 ans, Jean-Noël Pancrazi nʹavait pas revu le pays de son enfance. Né en 1949, il avait quitté lʹAlgérie en 1962 avec sa famille, des milliers dʹautres français, quelques valises et beaucoup de larmes. Lʹécrivain redoutait ce retour sans cesse différé. En 2016, un festival de cinéma méditerranéen lui offrit lʹoccasion espérée, à lui qui ne voulait ni pèlerinage ni tourisme. Juste connaître lʹAlgérie dʹaujourdʹhui, rencontrer des jeunes et penser aux disparus.
"Je voulais leur dire mon amour" est pourtant le récit dʹun rendez-vous manqué. Jean-Noël Pancrazi, après le festival dʹAnnaba, sʹapprêtait à monter dans sa voiture pour prendre la route des Aurès et retrouver Batna, la ville de son enfance, lorsquʹil en fut empêché par les autorités algériennes. Lesquelles lui intimèrent lʹordre de prendre le premier avion pour Paris. Par sécurité peut-être, mais comme un écho bouleversant au départ dʹAnnaba, en 1962.
Par Anik Schuin
A lire: Jean-Noël Pancrazi: "Je voulais leur dire mon amour", Editions Gallimard