Le bonheur, Agnès Varda, 1965

" Ce film est une partie de campagne où lʹamour et les pique-niques tiennent une grand place. Mais les enfants aussi, car il sʹagit dʹune famille où le bonheur ne peut être imaginé sans enfants. Je voulais faire la chronique heureuse dʹun certain milieu artisanal vivant dans la banlieue parisienne et la faire dʹune façon affectueuse. Je connais des gens qui ne sont ni envieux ni revendicatifs.
Et puis, enfin, il y a lʹamour, lʹamour physique qui tient une telle place dans la vie, traité ici non par description mais comme élément dʹéquilibre, particulièrement à la fin du film. "
Agnès Varda

Le bonheur, titre du film dʹAgnès Varda sorti en 1965 cʹest lʹhistoire dʹun menuisier amoureux de sa femme qui tombe amoureux dʹune autre femme.
Sur lʹécran, Jean-Claude Drouot et sa petite famille, Claire Drouot, sa femme et leurs deux enfants incarnant la famille idéale.
La maîtresse, cʹest Marie-France Boyer.
Lʹhistoire est celle dʹun amour, de beaucoup dʹamour.
Mais ce Bonheur nʹest pas si évident puisque le film fait scandale à sa sortie.
Agnès Varda y parle dʹamour familial certes, mais également dʹadultère, sans poser un regard moral, voir moralisateur sur cet amour multiple.
Le film préfigure lʹamour libre et choque.
Agnès Varda sʹen défend dans la presse, parle de son bonheur, de ses bonheurs, et continue de tourner dʹautres projets, toujours en avance sur son temps.
Elle reçoit pour ce film le prix Louis-Delluc et lʹOurs dʹargent au festival de Berlin en 1965.


François, à un moment du film, essaie dʹexpliquer à sa femme quʹil peut en aimer une autre tout en lui donnant autant dʹamour.
Cʹest du bonheur en plus.
" Cʹest simple tu sais - Toi, moi et les petits, on est comme un champ planté de pommiers, un champ carré, bien net. Et puis, je mʹaperçois quʹil y a un pommier qui a poussé en dehors du carré et qui fleurit en même temps que nous. Ce sont des fleurs en plus, des pommes en plus, ça sʹajoute, tu comprends ? "


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