Si la question concerne la température de l'air, on peut déjà affirmer que l'on ne gèle pas instantanément à l'air froid. Dans l'air, on peut sans autre être exposé pendant une dizaine de minutes, entièrement nu, à des températures de chambres froides de moins 80 degrés Celsius, à condition de ne pas toucher des objets avec la peau et sans qu'il y ait du vent. Si on fait un exercice (par exemple courir sur un tapis roulant) on peut même rester plus long temps, grâce à la production de chaleur augmentée par l'effort. La donne change s'il y a du vent. Le vent augmente la perte de chaleur à la surface du corps et, rapidement, le corps se refroidit et on risque des gelures des extrémités, suivies par une hypothermie générale et, finalement, la mort (et une congélation au bout de quelques heures).
L'humain résiste mieux à l'air chaud. Pensez par exemple au sauna, avec des températures de l'air (sec) de 90-110 degrés Celsius. Une expérience marrante avait été menée par un scientifique Anglais à la fin du 19ème siècle. Il était entré dans une chambre chaude (+100 degrés Celsius) emportant un œuf et un steak. Au bout d'une heure il en était sorti indemne, mais l'œuf et le steak étaient cuits. L'explication est que le corps humain peut garder sa température interne plus basse que la température de l'air, grâce à la transpiration et l'énergie retirée sous forme de chaleur du corps pour faire évaporer cette transpiration à fleur de peau. Dans des conditions ambiantes humides, cela marche moins bien, l'évaporation ne peut se faire efficacement et on voit des gouttes de transpiration tomber. C'est dommage parce qu’inefficace. La meilleure transpiration ne se voit pas, l'évaporation est quasi instantanée, comme dans le désert où l'air est très sec.