Le rire est utilisé dans certaines thérapies pour traiter de graves lésions cérébrales ou encore certaines formes d'addictions. Frappés par des maladies graves ou chroniques, certains enfants vivent une bonne partie de leur enfance en milieu hospitalier. Comment parviennent-ils à vivre et à se développer dans un milieu dédié avant tout aux soins?
Rire pour guérir - l'enfance hospitalisée
L'enfance hospitalisée
Maladies graves ou chroniques, pour certains enfants, l'hôpital est une deuxième maison. Comment ces derniers peuvent-ils se développer et continuer à vivre leur vie d'enfant? Qu'en est-il des familles et de la place du parent dans ce lieu destiné aux soins? Immersion dans le service pédiatrique du CHUV.
Dans ce service, on accueille 46 enfants de 0 à 18 ans, toutes pathologies confondues. Contrairement aux autres unités, le personnel médical côtoie ici beaucoup d’autres intervenants qui n’ont rien à voir avec les soins: éducateurs, enseignants, animateurs sportifs ou artistiques.
Organisé en fonction des soins, le quotidien des jeunes patients est, en effet, jalonné de moments récréatifs et éducatifs pour certains. "Cela permet aux enfants de vivre une autre vie que celle de patient", affirme Anne-Marie Ganty, responsable des espaces éducatifs.
Fil rouge de ce reportage poignant, Eva, 8 ans, est née avec une malformation de l’oesophage. Suite à des complications pulmonaires, elle a passé plus de la moitié de sa vie à l’hôpital. Sa maman aussi… "Par rapport à l’état d’Eva" confie cette dernière, "je ne suis pas rassurée de rentrer. Je suis mieux à l’hôpital: il n’y pas beaucoup d’intimité, toute ma vie sociale et professionnelle s’arrête, mais je suis rassurée".
Un reportage de Vanessa Goetelen et Magali Rochat
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Rire pour guérir
Contagieux et communicatif, le rire est aussi bon pour le corps que pour l'esprit. "36,9°" explore les différentes thérapies par le rire dans des contextes très différents: qu'il s’agisse de patients victimes de graves lésions cérébrales ou de personnes souffrant d'addictions.
Activité très intense, le rire mobilise plus de 400 muscles! Et ses vertus thérapeutiques font de plus en plus d’émules dans les milieux de la santé. Le neurologue Jürg Kesselring qui dirige la clinique de rééducation de Valens (St-Gall) évoque dans ce reportage pourquoi il se passionne pour le rôle que joue le rire dans les relations humaines.
Autre témoignage, celui de la psychologue et directrice de la Clinique Belmont, Sophie Nicole. Cette dernière pratique le Yoga du rire avec des patients souffrant d’anorexie, boulimie, toxicomanie et alcoolisme. L'équipe de "36,9°" est également allé à la rencontre de l'association Hôpiclowns et des docteurs Rêves de la Fondation Theodora. Ces clowns humanistes se rendent au chevet d'enfants hospitalisés. Thierry Jacquier, alias Dr Toc Toc affirme: "L’objectif, c’est de pouvoir être une fenêtre sur le dehors, une fenêtre sur l’impossible, une fenêtre sur l’imaginaire".
Un reportage de Lison Méric et Ventura Samarra