Les animaux ingurgitent plus d’antibiotiques que la population humaine. Conséquence : des bactéries multirésistantes se répandent dans nos assiettes et à travers tout l’environnement provoquant un problème de santé public majeur… La pollution de l’air endommage les poumons. Mais les particules fines et ultrafines peuvent se répandre dans tout l’organisme et provoquer des inflammations. L'une des conséquences c’est un vieillissement prématuré des vaisseaux, et donc un risque augmenté de problèmes cardio-vasculaires.
Comment la pollution de l’air accélère le vieillissement ; Antibiorésistance : la faute à l’élevage intensif ?
Comment la pollution de l’air accélère le vieillissement
Issues des processus de combustion d’énergie fossile, les particules fines et ultrafines entrent dans nos poumons et de là dans tout l’organisme, y compris le cerveau. Quel est leur impact sur la santé? Est-ce qu’on peut se protéger individuellement?
Chauffage, industries, trafic automobile, autant d'activités qui produisent des particules fines ou ultrafines. Elles atteignent nos poumons et peuvent générer des maladies respiratoires. Mais leurs taille leur permet aussi de se promener dans notre corps, en passant de nos poumons dans notre sang. Elles seraient également à l'origine de maladies cardiaques, inflammatoires ou encore de diabète. Les inflammations répétées stressent les cellules. Certaines voient leur ADN ainsi modifié, donnant lieu à des risques de cancer.
Les études se multiplient sur ce danger imperceptible, les particules fines ne faisant pas plus de quelques microns. Au Tessin, une zone en cuvette et au trafic routier intense inquiète les médecins. Mais que faire? Conseiller à la population de quitter Lugano pour vivre dans les vallées voisines moins polluées? Porter quotidiennement un masque de protection?
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Antibiotiques pour animaux : on en paie le prix
L'organisation mondiale de la santé a lancé cette année un gros cri d'alarme face au développement rapide des bactéries résistantes aux antibiotiques. L’usage vétérinaire est en grande partie responsable.
De récentes études montrent que 80% des antibiotiques utilisés dans le monde le sont sur des animaux, principalement pour stimuler leur croissance, mais aussi pour prévenir des infections ou palier à un manque d’hygiène. L’industrie mondiale de la viande fait semblant de ne pas entendre l’OMS, faisant courir le risque à la population de mourir d’une simple cystite.
Mais il n'est pas simple de luter. En Suisse, comme dans la plupart des pays, les vétérinaires sont à la fois prescripteurs et vendeurs d’antibiotiques. La vente de médicaments représente en moyenne 30% de leur chiffre d’affaire. Et dans les pays où l'élevage est une source de revenu nationalimportante, certains ministères de la santé préfèrent fermer les yeux, plutôt que de mettre une partie de l'économie en péril. 36.9 fait l’état des lieux en Suisse et en Pologne.