Depuis quelques années, la tendance est nette: au restaurant, pour accompagner son repas, le consommateur délaisse la bouteille au profit des vins ouverts ou au verre. Du traditionnel ballon de Dôle au verre de californien millésimé, ABE a goûté des vins blancs et rouges dans divers restaurants à travers la Suisse romande. On y trouve de tout: de la piquette imbuvable hors de prix au délicieux nectar servi à bonne température. Et surprise, ce ne sont pas forcément les établissements les plus réputés qui servent le meilleur vin!
Du vin ouvert au vin au verre
Le vin se boit toujours au restaurant. Mais les quantités ont diminué. Les consommateurs privilégient aujourd'hui les vins ouverts ou au verre. Quelle différence? Le vin ouvert a longtemps été un vin bas de gamme acheté au litre. Mais des progrès ont été réalisés dans ce domaine. Le vin au verre, lui, est simplement servi sur la base d'une bouteille présente sur la carte. Comment définit-on la catégorie et le prix de ces différents vins?
Les vins au verre: le test
Thomas Bravo-Maza est journaliste à la "Revue du vin de France". Depuis 2004, il est le consultant en vin d’ A Bon Entendeur. A la mi-septembre et pendant une petite dizaine de jours, Thomas Bravo-Maza et une collaboratrice de l’émission se sont discrètement attablés dans 21 cafés, restaurants ou brasseries en Suisse romande avec pour objectif de tester les vins ouverts.
Les prix enflent de la vigne à la table
Le Pas de l’Escalette, à 350 mètres d’altitude, est le point de passage entre le Larzac et la Méditerranée. C'est là que Julien Zernott et Delphine Rousseau, viticulteurs, ont hissé leur Domaine au niveau des meilleurs vins du Languedoc. Ils y produisent 6 vins millésimés. Leur vin "Le Petit Pas" est vendu en Suisse. Acheté 6.50 CHF la bouteille à l'exploitation, il en coûtera 6.80 CHF le verre d'un déci à Genève. Comment expliquer cet écart?