Pour fêter ses 60 ans, un alpiniste valaisan d'origine genevoise gravit 60 sommets de 6000 mètres dans la Cordillère des Andes. Un exploit physique mais surtout une histoire de tête, de quête.
Reportage : 60 balais, 6 X 6'000 mètres
«On n’est pas foutu à 60 balais !». Michel Siegenthaler a le sourire modeste, l’oeil malicieux et la voix un brin altérée par le manque d’oxygène. Il ne fait ni dans la théorie, ni dans la dentelle... Le guide valaisan d’origine genevoise a donc mis la barre très haut, à la hauteur de ses ambitions de doux rêveur : gravir pour ses soixante ans 60 sommets de plus de six mille mètres ! Rien que ça...
Mais n'allez surtout pas croire qu'il s'est lancé dans cette aventure de dix mois pour la «gloriole» ! Son moteur à lui, c'est le plaisir. Son oxygène, c'est la passion. Passion de la montagne qui, pour concrétiser ce rêve un peu fou, lui fera parcourir l'é pine dorsale de toute la Cordillère des Andes : Chili, Argentine, Bolivie, Pérou, Equateur...
Pour nous faire partager cette aventure hors du commun et des sentiers battus, loin des «exploits» hyper médiatisés des stars de l'aventure-bussiness, Pierre-Antoine Hiroz et Benoît Aymon ont rejoint Michel Siegenthaler en Bolivie. Ils ont partagé son quotidien avec un équipement technique réduit au minimum afin de ne pas perturber son intimité et de ramener des images d'une beauté à vous couper le souffle.
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Portrait : L'enfant et le faucon
Guillaume est un pré-ado passionné d’oiseaux depuis la petite enfance. Ils lui donnent des ailes, lui inspirent des nouvelles qu’il consigne dans son ordi et nourrissent ses rêves. Celui de s’initier à la fauconnerie se réalise sous nos yeux.
Son maître, Jacques-Olivier Travers, est un fauconnier connu dans toute l'Europe pour avoir ouvert le Parc des aigles du Léman, à Sciez, qui reçoit 50'000 visiteurs par an. Un faucon posé sur son gant, Guillaume est déjà ailleurs. Il confie à Jean-Paul Mudry : «Avec ces oiseaux on va dans le monde de l'air, on se sent planer, on voyage, on part vers le ciel».
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Portrait : Un luthier en harmonie
Pour Claude Bourquard, la lutherie est bien plus qu’un métier. Elle relève d’une mission qui lui a été dictée dans un rêve. Faire résonner «un bois irréprochable», trouver le son parfait...la tâche est complexe. La fabrication de ses guitares, qu’il appelle des «célestines», s’apparente à une quête d’absolu.
Cet artisan de Saint-Brais passe parfois 250 heures sur une guitare dont le son ne le satisfait pas. «Les guitares me font grandir», confie-t-il à Romain Guélat. «Elles m'obligent sans cesse à me remettre en question». En accord avec la nature, l'homme qui travaille le bois pour le faire chanter se ressource dans les forêts des Franches Montagnes. «Elles m'aident à me trouver», dit-il.