La profession de typographe a disparu des écoles depuis belle lurette et pourtant quelques passionnés continuent de la pratiquer par amour du métier. En Suisse romande, il n'en reste plus que trois. Nicolas Regamey, 32 ans fait partie de ces derniers typos captivés qui réussissent l'exploit de vivre de ce travail. Son atelier de la Cité à Lausanne est peuplé de vieilles machines qui datent du siècle passé…
De nos jours, il faut un certain courage mais aussi de la débrouillardise pour être typographe, car le savoir-faire a presque disparu et les machines de composition ne se fabriquent plus. Déterminé, Nicolas a su convaincre l’un des derniers et anciens typos à lui transmettre son expérience.
Amoureux des vieux trains, il a su remettre en route les vieilles machines qui imprimaient à l'époque les billets des CFF. Nicolas est d’ailleurs aujourd'hui l’une des seules personnes en Europe à détenir encore ce savoir.
Moustaches arrondies en pointes montantes, casquette d'époque, dès la première rencontre, l’allure du jeune homme donne quelques indices des intérêts du personnage et de ses passions.
Ce typographe à l'ancienne n'est en effet pas seulement amoureux des caractères en plomb. Et lorsqu'il s'évade de son atelier, c'est pour conduire de vieilles locomotives du Blonay-Chamby ou alors se costumer en chef de train et s'improvisant parfois même poinçonneur de billets belle époque.
Un reportage de Dominique Clément