Longtemps appelés hermaphrodites, ils préfèrent aujourd'hui se dire intersexes. Né-es avec une ambiguïté sexuelles, ils ou elles n'ont pas choisi d'être ni hommes, ni femmes. Jusqu'à très récemment, c'étaient les médecins qui décidaient, à la naissance, d'en faire des garçons ou des filles. Aujourd'hui, les intersexes prônent le libre-choix et dans le corps médical, surtout en Suisse romande, le débat est ouvert.
Le cas litigieux de l'athlète sud-africaine Caster Semenia a mis au grand jour le destin douloureux des intersexes, celles et ceux qui naissent ni homme, ni femme. La mythologie grecque les a dénommés hermaphrodites, le langage politiquement correct d'aujourd'hui dit qu'ils/elles sont «né-es avec une ambiguïté sexuelle». Quelle que soit leur appellation, les intersexes vivent souvent mal leur particularisme. Au point que certain(e)s d'entre eux s'organisent en association pour faire entendre leur demande : l'arrêt des pratiques médicales et chirurgicales destinées à assigner à coup de bistouri un sexe à la naissance. Et s'il n'y avait pas urgence à devenir fille ou garçon ? Au CHUV à Lausanne, un groupe multidisciplinaire s'interroge et propose de différer le moment du choix. Seules les opérations nécessaire au bon développement physique de l'enfant sont pratiquées. Parents et médecins choisissent un «sexe social» pour permettre à l'enfant de grandir mais aucune opération irréversible n'est pratiquée.
Rediffusion le vendredi 30 octobre 2009 à 1h00 et le lundi 2 novembre 2009 à 10h10 et 14h20 sur TSR2.
Générique
Un reportage de François Cesalli et Florence Farion
Image : Walter Hug Son : Aldo Rossi Montage : Raphaëlle Jeanmonod