C’est l’histoire d’une réussite qui tourne au scandale, l’histoire à peine croyable des dernières-nées des pilules contraceptives. Elles s'appellent Yasmin, Yasminelle et Yaz et rapportent des milliards au fabricant Bayer. Or, ces pilules sont plus dangereuses que les anciennes. Elles présentent un risque de thrombose, rare certes, mais grave. Temps Présent a accumulé les preuves, des études scientifiques et des documents internes, et recueilli des témoignages bouleversants.
Des millions de jeunes femmes dans le monde et en Suisse prennent ces pilules de nouvelle génération, séduites par le marketing sans précédent de leur fabricant Bayer. C’est que ces pilules seraient bien plus qu’un contraceptif, elles résoudraient tout: douleurs prémenstruelles, saute d’humeur, irritabilité et même prise de poids ou acné.
Derrière ce vernis enthousiasmant se tapit un risque rare mais grave. Ces pilules sont plus dangereuses que les anciennes en matière de thrombose, surtout pour les jeunes filles qui démarrent la contraception hormonale. Un constat aujourd’hui acquis. Qui impliquerait des décisions des agences du médicament et des gynécologues pour éviter un risque inutile à des jeunes femmes en parfaite santé. Difficile à comprendre, mais la tendance est à temporiser.
Temps Présent a enquêté en Suisse et aux Etats-Unis. Nous avons accumulé des preuves - études scientifiques, documents internes - et recueilli des témoignages bouleversants. On se souvient de Céline, cette jeune fille handicapée qui vit à Schaffhouse. Son procès contre Bayer s’éternise. Elle est seule en Suisse mais aux Etats-Unis, 9000 plaintes à cause d’effets secondaires des pilules Yasmin, Yasminelle ou Yaz sont en cours. Le premier procès est prévu en janvier prochain.
Rediffusion le vendredi 9 décembre 2011 à 1h20 et le lundi 12 décembre 2011 à 15h sur TSR2.
Générique
Un reportage de Isabelle Ducret et Philippe Mach
Image : Walter Hug Son : Benedikt Früttiger Montage : Dan Marcocci