De la « bobologie » aux accidents mortels de la route ou au suicide, le département des urgences d’un hôpital est le carrefour de toutes les misères du monde et souvent, de ses tragédies. Mais on y sauve aussi des vies et des âmes. Une équipe de Temps Présent a passé six semaines aux urgences du CHUV à Lausanne, où le nombre de patients augmente chaque année et où les week-ends sont particulièrement chauds.
Chaque année, le nombre de cas reçus par les urgences du CHUV augmente de 7%. Sans être au bord de l’implosion, ce département qui vit au gré de grandes vagues de stress, où des vies sont en danger, entrecoupées de longs moments d’attente, a vu sa clientèle changer. Il y a bien sûr toujours les accidentés de toute nature, de la route, de la vie domestique, de la violence. Mais il y a de plus en plus d’éclopés de l’âme ou de l’âge. Toxicomanes, alcooliques, dépressifs échouent aux urgences, comme pour saisir une dernière bouée de sauvetage avant de sombrer complètement. Et puis, les personnes âgées, qui tiennent à peine sur leurs jambes mais qui préfèrent risquer la chute que l’entrée en EMS. Ou qui tout simplement veulent trouver quelqu’un à qui parler pour rompre la solitude.
Comment, dans ces conditions, l’équipe médicale arrive-t-elle à faire face aux besoins ? Des plus simples aux plus dramatiques, tous les cas sans exception sont pris en charge. Et dans une ville, Lausanne, dont la vie nocturne le week-end a littéralement explosé, il n’est pas toujours facile de garder ses nerfs.
Rediffusion le vendredi 7 septembre 2012 à 0h55 et le lundi 10 septembre 2012 à 16h05 sur RTS Deux.
Générique
Un reportage de Emmanuelle Bressan et Philippe Mach.
Image: Hughes Firmann. Son: Olivier Larue. Montage: Raphaëlle Jeanmonod.