La sécurité aérienne et la recherche de profit ne font pas bon ménage. Pourtant, une fois engagé par une compagnie aérienne, le pilote va parfois accepter des conditions de travail qui lui font prendre de gros risques. Temps Présent explore des zones d'ombre du monde de l'aviation, où piloter un avion peut rimer avec épuisement. Quant à la police du ciel, elle ferme les yeux sur des cas criants d'exploitation dans l'aviation d'affaire. C'est un cri d'indignation lancé par certains parents d'enfants trisomiques : « laissez nos enfants étudier avec d'autres écoliers ! » Car si depuis quelques années déjà, les écoles romandes ouvrent leurs portes aux enfants souffrant d'un handicap mental, l'intégration ne va pas sans son lot d'embûches. Et il arrive qu'une décision brutale refuse à ces enfants l'accès à une scolarité « ordinaire ». Chronique d'une bonne intention, à travers le parcours de trois élèves.
Qui est le pilote dans l'avion ? / Des écoliers (pas) comme les autres
Qui est le pilote dans l'avion ?
Cet été a été désastreux pour la sécurité aérienne, entre le crash du Malaysia Airlines au-dessus de l'Ukraine, la disparition d'un avion de la même compagnie et le crash d'Air Algérie. Les enquêtes sont en cours, mais la sécurité aérienne inquiète. Temps Présent explore en particulier une zone d’ombre du monde de l’aviation : les conditions d'engagements des pilotes, soumis à des pressions de productivité croissante. Aujourd'hui, piloter un avion peut rimer avec épuisement. La police du ciel, elle ferme les yeux sur des cas criants d'exploitation dans l'aviation d'affaire.
Une compagnie d’aviation privée genevoise a ainsi fait voler ses pilotes plusieurs jours d’affilée quasiment sans repos, avec un salaire de 2000 francs par mois et des célébrités à bord.
Quant à certaines compagnies charters, elles n’hésitent pas à monnayer la place de copilote dans le cockpit. 30'000 francs pour avoir le droit de s’asseoir à la droite du commandant durant 500 heures, sans que les passagers ne sachent rien. Temps Présent a rencontré un de ces pilotes de l’ombre.
L’Office fédéral de l’aviation civile ne trouve rien à redire, ni à l’exploitation des pilotes ni au marchandage des places de copilotes, "tant que la sécurité est assurée".
Enfin, les compagnies européennes commerciales ont obtenu de l’Agence européenne pour la sécurité aérienne de pouvoir exiger des pilotes jusqu’à 11 heures de vol de nuit, contre l’avis des experts en matière de fatigue et contre l’avis du personnel de cabine. Compétitivité internationale oblige.
Aux Etats-Unis pourtant, 8 heures de vol de nuit sont autorisées au maximum. Là-bas, un accident mortel dû à l’épuisement des pilotes a éveillé les consciences…
Rediffusion le vendredi 29 août 2014 à 3h45 et à 12h et le lundi 1 septembre 2014 à 15h25 sur RTS Deux.
Générique
Un reportage de Laurent Nègre et Raphaël Engel
Image: Pierre-Alain Jaussi Son: Patrick Vonlanthen Montage: Christian Bonvin
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Des écoliers (pas) comme les autres
C’est un cri d’indignation lancé par certains parents d’enfants trisomiques: "laissez nos enfants étudier avec d’autres écoliers !" Car si depuis quelques années déjà, les écoles romandes ouvrent leurs portes aux enfants souffrant d’un handicap mental, l’ intégration ne va pas sans son lot d’embûches. Et il arrive qu’une décision brutale refuse à ces enfants l’accès à une scolarité "ordinaire". Chronique d’une bonne intention, à travers le parcours de trois élèves.
Ils sont trisomiques, autistes, mais aussi écoliers. L'accueil d'enfants en situation de handicap mental dans l'école ordinaire, est aujourd'hui une réalité.
Grâce à de récentes réformes des lois scolaires et à l'esprit d'ouverture des institutions, la forteresse autrefois imprenable baisse son pont levis. Autrefois cantonnés aux seules écoles spécialisées, les jeunes handicapés mentaux prennent place sur les bancs de nos établissements scolaires.
Mais malgré les indéniables efforts consentis par l'école, la scolarisation de ces enfants différents reste pourtant problématique. Elle est encore souvent partielle, et peut s'arrêter net, une décision administrative brutale peut donner lieu à des drames intimes pour les familles concernées.
Derrière le vœu pieux de l'accueil, se dessinent alors certaines limites du système scolaire traditionnel, face à ces écoliers pas tout-à-fait comme les autres. Temps Présent a suivi trois destins, trois familles confrontées, avec des fortunes diverses, à l’intégration scolaire de ses enfants.
Rediffusion le vendredi 29 août 2014 à 3h45 et à 12h et le lundi 1 septembre 2014 à 15h25 sur RTS Deux.
Générique
Un reportage de Cédric Louis
Image: Walter Hug Son: Philippe Combes Montage: Cyril Moulin
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"On se sent bien avec lui"
Ils sont trisomiques, autistes, mais aussi écoliers. L'accueil d'enfants en situation de handicap mental dans l'école ordinaire, est aujourd'hui une réalité.