Contrairement aux idées reçues, la moitié des jeunes interrogés se déclarent intéressés par la chose publique, a indiqué la Commission fédérale pour l'enfance et la jeunesse (CFEJ) devant la presse à Berne.
Une attention particulière doit toutefois être portée aux jeunes filles qui présentent moins d'intérêt que les garçons pour la politique. Elles s'affirment également moins compétentes en la matière.
Libre circulation comme voie à privilégier
Pour de nombreuses questions, les adolescents de 17 ans questionnés se positionnent comme leurs aînés. Ils associent néanmoins moins souvent que le reste de la population l'immigration à la criminalité.
Tant les jeunes Helvètes que les étrangers interrogés se disent attachés à la Suisse. Et ils ont confiance en les institutions (école, Conseil fédéral, police).
Si pour les Tessinois le chômage demeure le problème numéro un, les Alémaniques et les Romands évoquent plutôt la migration et l'asile. Mais les adolescents interrogés s'accordent sur la libre circulation: 62% d'entre eux estiment que c'est la bonne voie pour la Suisse. La majorité des sondés (77%) rejette par contre l'adhésion du pays à l'Union Européenne (UE).
ats/jzim
Sur la sécurité, l'école et la famille...
Sur le plan de la sécurité, les individus questionnés ne remettent pas en cause l'obligation de servir mais sont favorables à un service citoyen qui intègre différents domaines: défense nationale, santé, social, protection de l'environnement.
Pragmatiques, plus de 80% des moins de 18 ans pensent que l'école doit aussi être une école de la vie où l'on apprend à gérer son argent ou les risques inhérents aux nouveaux médias. Quant à l'éducation sexuelle sur le lieu scolaire, 59% l'approuvent.
Au sujet de la famille, 29% des jeunes hommes restent attachés à la répartition traditionnelle des tâches: lui travaille et elle s'occupe des enfants à plein temps. Seuls 15% des filles de 17 ans partagent cet avis. Elles préfèrent miser sur le temps partiel pour les hommes comme pour les femmes.
Mode opératoire
La CFEJ a interrogé, entre novembre et décembre 2014, 1990 jeunes suisses et étrangers nés en 1997.
L'enquête nationale a été menée en collaboration avec l'Université de Berne et l'institut M.I.S. Trend.