Les magasins Virgin, qui emploient 1000 salariés en France, vont se déclarer en cessation de paiement, a annoncé vendredi une porte-parole de la direction. La société est confrontée à la chute des ventes de CD et DVD.
La direction de Virgin a convoqué pour lundi un comité d'entreprise extraordinaire "dont l'objet va porter sur le projet de déclaration de cessation de paiement de l'entreprise", a précisé la porte-parole de cette société, contrôlée depuis 2008 par le fonds d'investissement français Butler Capital Partners (BCP).
La cessation de paiement, également appelée dépôt de bilan, est la première démarche que doit accomplir une entreprise qui n'est plus en mesure de régler ses créanciers. Elle peut éventuellement déboucher sur une procédure de redressement, ou sur une liquidation judiciaire, c'est-à-dire la disparition de l'entreprise.
Marchés traditionnels bouleversés par le numérique
Virgin est confronté depuis plusieurs années, comme d'autres distributeurs spécialisés, à la chute de ses marchés traditionnels, comme les CD et les DVD. En deux ans, le groupe a déjà réduit ses effectifs de 200 salariés, a souligné la porte-parole.
Le groupe exploite encore 25 magasins en France. La direction a déjà entrepris de résilier le bail de son adresse la plus emblématique, le Virgin Megastore des Champs-Elysées à Paris, qui génère 20% du chiffre d'affaires de l'entreprise.
BCP, actionnaire notamment des groupes Sernam (messageries), Partouche (casinos), Osiatis (services informatiques) et Anovo (maintenance de produits technologiques), n'a pas voulu faire de commentaires avant la tenue du comité d'entreprise.
afp/ats/jzim