Présente en Suisse pour le symposium de Saint-Gall, la patronne du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde estime "qu'il faut continuer l'effort" concernant les politiques d'austérité.
Interrogée par la RTS, Christine Lagarde est l'invitée jeudi du 19:30 de la RTS. Visionnez ci-dessus la version longue de l'entretien ou par thèmes ci-dessous.
Poursuivre l'effort de rigueur
Malgré les nombreuses manifestations en Europe contre les politiques d'austérité, Christine Lagarde enjoint à garder le cap. Pour la cheffe du FMI, il faut arriver à faire cette équation très fine qui met en place une discipline budgétaire, mais à un rythme qui permet aux facteurs de croissance de se développer.
L'exception suisse
"Je connais bien la Suisse et j'aime beaucoup la Suisse", a déclaré Christine Lagarde, qui a expliqué sa vision de la réussite suisse, un succès qui passe notamment par la confiance des paramètres économiques. Elle a aussi souligné la connexion forte entre la Suisse et ses voisins, qui pourrait ralentir la dynamique suisse.
Le regard de Christine Lagarde sur l'Europe
La directrice du FMI souhaite plus de solidarité en Europe et souligne l'exemple allemand dans une Europe en crise. Selon elle, l'Allemagne tire aujourd'hui le bénéfice de ses réformes engagées depuis une quinzaine d'années. L'Union bancaire européenne serait un bon moyen de démontrer la solidarité en Europe, a-t-elle expliqué.
Malgré l'affaire Tapie, Christine Lagarde ne quittera pas le FMI
Alors que son mandat à la tête du FMI se termine en 2016, Christine Lagarde raconte avoir "d'autres préoccupations" qu'une éventuelle candidature à l'élection présidentielle française en 2017.
Par ailleurs, la directrice du FMI a déclaré que, même si une enquête est ouverte dans l'affaire Tapie, elle ne quittera pas son poste. Elle a été convoquée en mai par la justice française pour s'expliquer.
Pour rappel, Christine Lagarde est soupçonnée d'avoir réglé par un arbitrage privé un litige judiciaire concernant la revente en 1993 par le Crédit lyonnais d'Adidas, alors contrôlé par l'homme d'affaires Bernard Tapie.
vtom