Israël, qui produit désormais du gaz en grande quantité, souhaite l'exporter vers l'Union européenne. La proposition a pour but de permettre une réduction de la dépendance énergétique européenne vis-à-vis de la Russie. Chypre, la Grèce et l’Italie - par lesquels pourraient passer ce gazoduc - soutiennent d’ores et déjà le projet.
Avec le développement des technologies et la sophistication des techniques de forage, de vastes champs gaziers ont été découverts en Israël. Le pays est ainsi devenu auto-suffisant et peut même en exporter désormais. Des accords ont du reste été signés récemment avec la Jordanie et l’Egypte. Et c’est maintenant vers l’Europe que Jérusalem cherche à ouvrir son marché.
Capacités israéliennes à relativiser
Patrick Gantès, secrétaire général du Centre de recherches entreprises et sociétés (CRES) à Genève, doute pourtant qu'Israël soit à même de prendre le relais face la Russie, en termes de livraison de gaz.
Il relativise sa production, comparativement avec d'autres pays producteurs comme le Qatar. "Ca pourrait être un appoint intéressant pour certains marchés, mais ce n'est pas ça qui va modifier les grands équilibres", souligne-t-il.
Aude Marcovitch/oang