Omega, marque-phare du groupe Swatch, et l'Institut fédéral de métrologie (METAS) ont défini une nouvelle norme pour garantir la résistance des montres aux champs magnétiques. Cette certification sera ouverte à tous les horlogers et, plus largement, à l'ensemble de l'industrie suisse.
"Le consommateur doit avoir la garantie que son smartphone, sa tablette, ou même, pourquoi pas un jour, une smartwatch n'altéreront pas la précision de sa montre", a noté, avec une pointe d'humour, Nick Hayek, mardi devant la presse à Genève.
Après avoir lancé l'an dernier ses montres anti-magnétiques, Omega a fait appel au METAS pour définir une nouvelle norme.
Champ magnétique de 15'000 gauss
L'institut, qui dépend de la Confédération, certifiera chaque mouvement et chaque montre dont la précision n'aura varié que de 0 à +5 secondes par jour, avant et après une exposition à des champs magnétiques supérieurs à 15'000 gauss, soit un champ équivalent à celui d'un IRM.
Le METAS a dû faire construire un aimant de 1500 kilos. Omega est pour l'heure la seule marque au monde à produire des montres mécaniques résistant à de telles champs magnétiques.
sbad/nros
Installé dans les locaux d'Omega
Le METAS installera ses instruments de mesure chez Omega à Bienne (BE) dans un local visible par les visiteurs courant 2015. "Ce qui n'entame en rien notre neutralité et notre indépendance", assure le directeur de l'institut Martin Bock.
Mais le tout est financé par le Swatch Group, a assuré Nick Hayek, sans dévoiler de montant. "Nous payons pour mettre cette certification à la disposition de tous". L'industrie des appareils auditifs ou des pacemakers pourrait être intéressé à tester leurs produits sur l'aimant du METAS.