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Standard & Poor's menace d'abaisser la note de la Grèce

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a tenu son premier conseil des ministres mercredi. [AP Photo/Lefteris Pitarakis]
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a tenu son premier conseil des ministres mercredi. - [AP Photo/Lefteris Pitarakis]
La note de la Grèce, actuellement à "B", pourrait être abaissée de "stable" à "négative" par l'agence de notation Standard & Poor's. Celle-ci met en cause "l'incertitude politique actuelle".

L'agence de notation Standard & Poor's a menacé mercredi d'abaisser la note de la Grèce, actuellement à "B", en passant de "stable" à "négative", en raison notamment de l'incertitude politique actuelle.

"Certaines des politiques économiques et budgétaires promues par le nouveau gouvernement récemment élu en Grèce, mené par le parti de gauche Syriza, sont incompatibles avec le cadre politique négocié entre le précédent gouvernement et les créanciers officiels" du pays, justifie l'agence dans un communiqué.

Investissements en chute

Les incertitudes passées concernant l'appartenance de la Grèce à la zone euro ont pesé sur la confiance et l'investissement, qui a diminué de moitié entre 2008 (24% du PIB) et 2011 (11%), explique l'agence.

Et si les discussions avec les créanciers de la Grèce n'aboutissaient pas, cela "pourrait affecter les perspectives de reprise économique du pays et sa performance budgétaire, en augmentant les risques sur la stabilité de son système bancaire".

afp/sbad

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Quelques signaux positifs

L'agence estime toutefois que la promesse du nouveau gouvernement d'augmenter l'investissement public et de relier plus étroitement les conditions du remboursement de la dette à la croissance est "constructive".

L'agence continue d'ailleurs de penser que "les négociateurs atteindront un consensus sur les termes et conditions de financement supplémentaire, en particulier au vue de l'intérêt pour la Grèce et ses créanciers de la zone euro à ce que le pays ne fasse pas défaut".

Premier conseil des ministres

Au cours de la première réunion du conseil des ministres mercredi, Alexis Tsipras a bien placé parmi ses principales priorités la renégociation avec les créanciers, UE et FMI, de la dette et du plan d'austérité imposé au pays en échange des prêts internationaux.

Mais il a aussi mentionné l'arrêt des privatisations du port du Pirée, ou de la compagnie d'électricité DEI.

Il a également promis l'adoption des mesures sociales pour répondre à "la crise humanitaire" subie par les citoyens après six ans d'austérité, qui a entraîné à une profonde récession et l'explosion du chômage.