La publication en avril de plus de 11,5 millions de documents du cabinet panaméen Mossack Fonseca, les "Panama Papers", a révélé les détails financiers de nombreux comptes offshore susceptibles d'être utilisés pour échapper au fisc.
Joseph Stiglitz ainsi que l'expert anti-corruption Mark Pieth disent avoir trouvé le gouvernement peu disposé à soutenir une enquête ouverte. Ils ont tous deux démissionné vendredi après le refus du Panama de garantir que les rapports du comité seraient rendus publics.
C'est extraordinaire comme ils ont essayé de nous saboter.
Pas de rapports secrets
Dans un entretien avec la SonntagsZeitung, le professeur de droit de l'Université de Bâle évoque une lettre du ministère panaméen des Affaires étrangères, dans laquelle il écrivait que "le président du Panama déciderait seul de la publication ou non des résultats".
Joseph Stiglitz et lui estiment en revanche qu'ils "ne rédigent pas de rapports secrets", relève Mark Pieth. La transparence est la première règle pour une place financière propre.
ats/fme
"Divergences internes" selon le gouvernement
Le gouvernement panaméen a défendu la gestion "autonome" du comité dans un communiqué, regrettant les départs de Joseph Stiglitz et Mark Pieth. Il l'attribue à des "divergences internes".
Il a remercié les deux hommes pour leurs recommandations et s'est dit toujours attaché à la "transparence et la coopération internationale". Il n'a pas précisé si les deux hommes seraient remplacés ni par qui.