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La Cour suprême népalaise veut limiter le nombre de sésames vers l'Everest

En 2019, une file d'attente interminable s'était formée au sommet de la montagne. [Keystone - Nirmal Purja]
La Cour suprême népalaise veut limiter le nombre de sésames vers l'Everest / Le Journal horaire / 16 sec. / le 3 mai 2024
La Cour suprême du Népal a ordonné au gouvernement de limiter le nombre des permis délivrés pour l'ascension de l'Everest et d'autres sommets himalayens. Cette décision, prise fin avril, a été rendu publique vendredi.

La capacité d'accueil des régions montagneuses "doit être respectée" et un nombre maximal adéquat de permis doit être déterminé, a tranché la plus haute juridiction népalaise, selon un résumé de sa décision publié au moment où la saison des ascensions de printemps débute dans ce pays, mais sans fournir de chiffre à ce sujet.

Le Népal accorde actuellement des permis à tous ceux qui souhaitent escalader l'Everest et sont prêts à débourser 11'000 dollars. L'année dernière, 478 ont été octroyés, un record de popularité pour la montagne la plus haute du monde, qui culmine à 8850 mètres d'altitude.

Protéger les gens et l'environnement

L'avocat Deepak Bikram Mishra, qui avait déposé une requête en ce sens, a expliqué à l'AFP que la Cour avait ainsi répondu aux inquiétudes de la population concernant la protection de la nature au Népal, qui abrite huit des dix sommets les plus élevés de la planète.

Outre la limitation du nombre des alpinistes, elle a préconisé "des mesures pour la gestion des déchets et la préservation de l'environnement" dans les zones montagneuses, a souligné cet avocat.

Chaque printemps, lorsque les températures sont plus clémentes et les vents généralement faibles, le Népal accueille des centaines de personnes en quête d'aventure. Un énorme embouteillage humain sur l'Everest en 2019 a forcé les membres des expéditions à attendre des heures sur l'Everest sous des températures très basses.

Au moins quatre des 11 décès enregistrés cette année-là avaient été imputables au surpeuplement.

Inquiétude pour le tourisme?

De son côté, le président de l'Association népalaise d'alpinisme s'est montré prudent à l'issue de l'annonce des décisions de la Cour suprême, considérant qu'elle ne devaient être mises en oeuvre qu'après une étude approfondie de son impact sur l'industrie du tourisme.

"Nous ne savons pas sur quelle base les limitations seront fixées et comment celles-ci seront réparties entre les organisateurs d'expéditions", a-t-il souligné.

afp/jop

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