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La station spatiale internationale sera envoyée à la casse par un engin de SpaceX

La NASA a sélectionné SpaceX pour construire un véhicule capable de pousser la station spatiale internationale (ISS). [ROSCOSMOS/KEYSTONE]
La NASA choisit SpaceX pour développer le moyen de détruire l'ISS / La Matinale / 1 min. / vendredi à 06:21
La NASA a sélectionné SpaceX pour construire un véhicule capable de pousser la station spatiale internationale (ISS) vers l'atmosphère terrestre afin de la détruire après sa mise à la retraite en 2030. La structure devrait se consumer en partie dans sa chute.

Le contrat remporté par l'entreprise du milliardaire Elon Musk a une valeur totale pouvant aller jusqu'à 843 millions de dollars (756 millions de francs), selon un communiqué de la NASA diffusé mercredi.

L'agence spatiale américaine avait déjà annoncé par le passé son intention de faire plonger l'ISS dans l'atmosphère terrestre au-dessus d'un océan après sa fin de vie. Certains morceaux se désintégreront lors de la manoeuvre, d'autres, plus résistants, finiront dans la mer.

Un véhicule puissant nécessaire

Mais cette opération nécessite le développement d'un véhicule puissant, capable de manoeuvrer l'ISS, qui pèse 430'000 kilos. Le véhicule de SpaceX devra permettre "de désorbiter la station spatiale et éviter tout risque pour les zones habitées", a déclaré la NASA.

Tout comme l'ISS, ce véhicule devrait se briser en rentrant dans l'atmosphère terrestre, a précisé l'agence spatiale. Une fois développé, il appartiendra à la NASA, qui se chargera de l'opérer durant sa mission.

Cinq agences concernées

Les Etats-Unis, le Japon, le Canada et les Européens se sont engagés à poursuivre les opérations de l'ISS jusqu'en 2030. La Russie s'est, pour l'instant, engagée jusqu'en 2028.

"La mise hors d'orbite en toute sécurité de la station spatiale internationale relève de la responsabilité des cinq agences spatiales", a sobrement écrit la NASA.

Malgré la guerre en Ukraine, l'ISS reste l'un des rares secteurs de coopération entre Washington et Moscou. Le laboratoire volant est habité en permanence depuis 2003. Ses deux modules initiaux, l'un russe et l'autre américain, orbitent autour de notre planète depuis la fin de l'année 1998.

L'ISS le 3 juin 1999. La station n'est alors composée que de deux modules: le russe Zarya (gauche) et l'américain Unity (droite). [AFP - NASA]
L'ISS le 3 juin 1999. La station n'était alors composée que de deux modules: le russe Zarya (gauche) et l'américain Unity (droite). [AFP - NASA]

Après 2030, les Etats-Unis misent sur des stations spatiales privées en orbite terrestre basse, qui pourraient accueillir des astronautes de la NASA comme d'autres clients. Plusieurs entreprises américaines planchent déjà sur ces projets, dont Axiom Space et Blue Origin.

afp/ami

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