L'opposition russe a manifesté samedi à Moscou pour dénoncer l'élection de Vladimir Poutine à la présidence le 4 mars. Le mouvement de contestation a réuni 25'000 personnes selon l'opposition. La police a pour sa part évoqué 10'000 personnes.
Des médias russes et des journalistes de l'AFP sur place ont eux constaté que les manifestants étaient moins nombreux que lors des précédents rassemblements. La mairie avait donné son accord pour 50'000 personnes et plus de 2500 policiers sont mobilisés pour l'événement, qui a débuté à 13 heures locales (10h en Suisse).
Interpellations
Après la fin du rassemblement autorisé, le dirigeant du mouvement d'opposition russe Front de Gauche, Sergueï Oudaltsov, et une dizaine de ses partisans ont été interpellés par les forces anti-émeutes alors qu'ils tentaient de défiler dans le centre de Moscou.
Une vingtaine de personnes ont été aussi arrêtées à Saint-Pétersbourg. La police russe a aussi réprimé violemment une manifestation non autorisée à Nijni-Novgorod, où une cinquantaine de personnes ont été interpellées.
Renforcer la coalition
Le mot d'ordre de la manifestation du jour était la dénonciation des fraudes à la présidentielle remportée avec 63,6% des voix par Vladimir Poutine, ainsi que la tactique à adopter pour préserver les liens établis entre les différents mouvements durant les élections. L'opposition anti-Poutine est constituée d'une coalition de mouvements politiques, sociaux et associatifs.
Le 5 mars, au lendemain de la présidentielle, l'opposition a réuni près de 20'000 personnes, selon les organisateurs, 14'000 selon la police.
afp/bri
Obama félicite Poutine
Barack Obama a téléphoné vendredi à son homologue russe, Vladimir Poutine, pour le féliciter de sa victoire à l'élection présidentielle.
Les deux dirigeants ont estimé que le dossier iranien et l'invitation adressée à la Russie pour rejoindre l'Organisation mondiale du commerce (OMC) constituaient des zones de coopération.
Ils ont admis que les discussions devaient se poursuivre dans les dossiers où existaient des divergences de vue, à savoir la Syrie et le système de défense antimissiles.
Le président américain avait fait de la relance des relations américano-russes l'une de ses priorités diplomatiques lors de son arrivée à la tête des Etats-Unis il y a trois ans. Il a réussi à établir de solides relations de travail avec le président russe sortant, Dmitri Medvedev.
Pourquoi moins de manifestants?
"C'est normal que la mobilisation baisse" dans ce type de manifestations qui se ressemblent toutes, a déclaré à l'AFP l'analyste politique indépendant russe, Dmitri Orechkine, proche de l'opposition.
Maintenant "il faut passer à autre chose, créer des partis politiques qui vont donner une forme institutionnelle à ces protestations", a-t-il ajouté.