Nicolas Sarkozy a proposé lundi la création d'"un impôt lié à la nationalité". Il a jugé "particulièrement scandaleuse" la "catégorie" de Français qui pratique l'exil fiscal. Il a souligné que n'étaient pas concernés par cette proposition les "expatriés qui participent de la puissance de la France et du rayonnement de la France".
"Il y a deux catégories (...), les expatriés et les exilés fiscaux", a affirmé Nicolas Sarkozy sur TF1. S'agissant de la seconde, "je souhaite que la fiscalité et la nationalité soient liées. (...) Nous allons appliquer ce qu'appliquent les Américains: un impôt lié à la nationalité", a-t-il ajouté.
"Tout exilé fiscal qui est parti à l'étranger dans le seul but d'échapper à l'impôt français devra déclarer à l'administration française ce qu'il a payé comme impôt à l'étranger. Et si c'est inférieur à ce qu'il aurait payé sur ses revenus de son capital en France, on lui fera payer la différence", a expliqué le président-candidat.
Soupçons sur une aide de Kadhafi balayés
Nicolas Sarkozy a qualifié de "grotesque" un possible financement de sa campagne présidentielle de 2007 par Mouammar Kadhafi, évoqué dans un document publié lundi par le site d'information Mediapart. "S'il l'avait financée (la campagne), je n'aurais pas été très reconnaissant", a ironisé sur TF1 le président-candidat, en allusion à l'intervention française en Libye.
A 40 jours du premier tour de la présidentielle, Mediapart, site d'investigation classé à gauche, a publié lundi une note laissant penser que l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi aurait financé à hauteur de 50 millions d'euros la campagne de 2007 de Nicolas Sarkozy.
agences/pbug
Sondage: Sarkozy dépasse Hollande
Nicolas Sarkozy passe pour la première fois devant le candidat socialiste à la présidentielle française François Hollande, à 28,5% (+1,5) contre 27% (-1,5) d'intentions de vote au premier tour, selon un sondage Ifop fiducial pour Europe1/Paris Match/Public Sénat, paru mardi matin.
En revanche, selon ce sondage, François Hollande est toujours donné largement gagnant au 2e tour devant le président sortant, même s'il perd deux points à 54,5% contre 45,5% (-2), par rapport à fin février.
Au premier tour, Marine Le Pen, la présidente du Front national (extrême-droite), arrive en 3e position, à 16% (- 1), devant François Bayrou, président du MoDem (centre), crédité de 13% (+ 0,5) et Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche, avec 10% (+1,5).