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Polémiques après la publication des photos des enfants décédés à Sierre

Le comportement de certains journaux est pointé du doigt. [Elisabeth Callens]
Le comportement de certains journaux est pointé du doigt. - [Elisabeth Callens]
En Belgique et en Suisse, l'indignation enfle après la publication des photos des jeunes victimes de l'accident d'autocar dans des journaux des deux pays.

En Belgique, une ministre du gouvernement régional flamand s'est insurgée vendredi contre la publication dans plusieurs journaux belges néerlandophones des photos des enfants qui ont perdu la vie lors de l'accident d'autocar à Sierre.

"Ce n'est pas parce que ces photos sont disponibles quelque part sur un réseau social que l'on peut les utiliser et les publier", a affirmé Ingrid Lieten, ministre chargée de la communication dans le gouvernement flamand. "Et d'autant moins si l'on n'a pas pu obtenir l'autorisation" des proches pour les publier, a-t-elle insisté.

Des photos puisées sur les réseaux sociaux

Plusieurs journaux flamands, mais pas les quotidiens francophones, ont publié les photos d'identité des 22 enfants et des six adultes qui son décédés ainsi que les images des écoliers durant leur séjour en montagne.

Le conseil de déontologie journalistique belge a rappelé que s'il ne s'opposait pas catégoriquement à la publication de photos de mineurs, celles-ci devaient avoir une valeur informative. "Une photographie de presse doit être informative et pas seulement illustrative comme c'est souvent le cas", a estimé cet organe tout en dénonçant la pratique visant à puiser des photographies sur les réseaux sociaux comme Facebook ou des blogs.

Des photos aussi dans le Blick

En Suisse, le Conseil de la presse s'interroge également sur la publication par le "Blick" de photographies d'enfants qui sont morts dans l'accident. La valeur informative de ces images "est proche de zéro" estime son président, le journaliste Dominique von Burg. Et de se demander si le quotidien zurichois avait l'accord des parents pour publier ces images dans ses pages. La démarche lui paraît "pour le moins discutable".

Questionné sur une action du Conseil de la presse, Dominique von Burg rappelle que l'instance agit en principe sur plainte, mais qu'elle peut s'autosaisir d'une affaire. Pour l'heure, il ne sait pas ce qui va se passer. Une intervention du Conseil de la presse doit être décidée à la majorité, précise-t-il.

agences/boi

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