Un très fort séisme, de magnitude 8,6, est survenu mercredi au large de l'île indonésienne de Sumatra, déclenchant une alerte au tsunami dans l'océan Indien, mais qui a été vite levée face à l'absence de vagues significatives, de dégâts ou de victimes.
Le séisme a eu lieu à 8h38 GMT, à 23 km de profondeur et à environ 430 km au sud-ouest de Banda Aceh, la capitale de la province d'Aceh, selon l'Institut américain de géophysique (USGS). Le tremblement de terre a été suivi, deux heures plus tard, par une réplique de 8,2.
Le Centre américain de surveillance des tsunamis du Pacifique a rapidement émis une alerte sur l'ensemble de l'océan Indien, comme nombre de pays de la région, avant de la lever vers 13h00 GMT face à l'absence de raz-de-marée importants.
Des vagues ne dépassant pas un mètre
Les vagues n'ont pas dépassé un mètre de hauteur sur la côte occidentale de Sumatra, a ainsi indiqué l'Agence indonésienne de gestion des catastrophes naturelles.
En Thaïlande, une vague de 10 centimètres de hauteur seulement a touché une île de la côte ouest.
"Les niveaux de la mer observés indiquent à présent que la menace a diminué pour la plupart des zones concernées, l'alerte au tsunami que le centre avait émise est donc levée", ont déclaré les scientifiques américains dans un communiqué.
L'Indonésie, l'Inde, puis le Sri Lanka ont à leur tour levé leurs alertes sur toute leur façade maritime.
Le tremblement de terre n'en a pas moins suscité un vent de panique sur l'île de Sumatra, réveillant le spectre du tsunami qui avait fait 220'000 morts sur les rivages de l'océan Indien le 26 décembre 2004.
La secousse a été perçue très loin à l'intérieur des terres, faisant trembler des immeubles jusqu'à Bangkok et à Calcutta (est de l'Inde) où des fissures ont été remarquées sur plusieurs bâtiments, a rapporté le maire de la ville, Sovan Chatterjee.
agences/pbug
"Moins de risques qu'en 2004"
Interviewé par la BBC, Bruce Presgrave, scientifique travaillant pour l'Institut américain de géophysique (USGS), avait expliqué que les caractéristiques du séisme de ce mercredi réduisaient les probabilités de la formation d'un tsunami: le mouvement de la terre ayant été horizontal, et non pas vertical comme lors de la catastrophe de 2004, des volumes d'eau moins importants auraient été déplacés. "On ne peut pas complètement exclure la possibilité (d'un tsunami), mais un mouvement horizontal est moins propice à la formation d'un tsunami destructeur", avait affirmé le spécialiste.