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Le prince du Liechtenstein conserve son droit de veto

Le prince Hans Adam et son fils Alois ont fait part de leur satisfaction à l'issue du scrutin. [Peter Klaunzer]
Le prince Hans Adam II et son fils Alois ont fait part de leur satisfaction à l'issue du scrutin. - [Peter Klaunzer]
Le prince du Liechtenstein conservera son droit de veto sur les décisions du peuple. Les citoyens de la Principauté ont balayé dimanche par 76,1% des voix une initiative populaire qui demandait une telle réforme.

L'initiative populaire "Oui, pour que ta voix compte" a été largement rejetée dans les onze communes du Liechtenstein par 76,1% des voix. Le texte voulait limiter le droit de veto du prince sur les décisions populaires. Dans la capitale Vaduz, 73,9% des votants ont refusé ce texte. La participation s'est élevée à 82,9%.

Les initiants, issus des rangs du mouvement pour la démocratie au Liechtenstein, demandaient que le prince ou son représentant n'ait plus le droit d'opposer son veto à des décisions prises par le peuple lors de votations. Il aurait par contre gardé ce droit pour les décisions du Parlement.

Le débat avait été relancé l'an dernier à l'issue de la votation sur la dépénalisation de l'avortement. Le prince avait au préalable dit qu'il refuserait la nouvelle loi proposée par une initiative. Le texte avait finalement été rejeté dans les urnes.

Le prince ravi

Le prince souverain Hans-Adam II de Liechtenstein a déclaré dans un communiqué avoir "appris avec joie et reconnaissance, qu'une grande majorité de la population voulait poursuivre le partenariat efficace et vieux de 300 ans entre le peuple et la maison princière".

Hans-Adam II a transmis en 2004 la direction des affaires courantes de l'Etat à son fils aîné Alois, devenu depuis régent de la principauté. Ce dernier a déclaré que "le résultat clair du référendum était une bonne base pour faire face aux nombreux enjeux qui attendent le Liechtenstein".

Le comité de citoyens réunis sous le slogan "oui, pour que ta voix compte", qui avait organisé le scrutin, a quant à lui déclaré être "déçu" par le résultat.

"Nous avions espéré que ce droit fondamental démocratique (l'abotion du droit de veto) rencontre une plus grande approbation", ont-ils souligné dans un communiqué, ajoutant que la tenue du référendum représentait néanmoins "un petit pas en avant pour le renforcement du droit constitutionnel du Liechtenstein".

ats/pbug

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