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Une vidéo montre des Iraniens aux mains de rebelles syriens

Syrie: la bataille de l'image oppose le régime aux forces rebelles et chaque camp accuse l'autre de commettre des crimes de guerre
Syrie: la bataille de l'image oppose le régime aux forces rebelles et chaque camp accuse l'autre de commettre des crimes de guerre / 12h45 / 1 min. / le 5 août 2012
La chaîne saoudienne Al-Arabiya a diffusé une vidéo montrant des Iraniens aux mains de rebelles syriens. L'identité des ravisseurs n'a pas pu être confirmée. A Alep, dans le nord de la Syrie, l'armée gouvernementale se dit prête à lancer l'assaut décisif.

Des informations divergentes circulaient dimanche sur l'identité des ravisseurs de 48 ressortissants iraniens enlevés samedi en Syrie, l'Armée syrienne libre (ASL, rebelles) revendiquant le rapt alors qu'un responsable de l'opposition l'attribue à un groupe extrémiste sunnite.

L’Armée syrienne libre revendique l’enlèvement

L'Iran affirme qu'il s'agit de pèlerins enlevés près de Damas sur la route de l'aéroport et réclame leur libération demandant l'aide de la Turquie et du Qatar. Les combattants de la brigade Al-Baraa de l'Armée syrienne libre (ASL) "ont capturé 48 miliciens iraniens qui étaient en mission de reconnaissance à Damas", affirme un membre de l'ASL dans une vidéo diffusée sur YouTube.

"Lors des interrogatoires, il a été révélé que certains étaient des officiers des Gardiens de la révolution", ajoute le même rebelle montrant des documents appartenant aux otages iraniens, notamment un permis de port d'armes. Il a aussi mis en garde Téhéran en affirmant que d'autres Iraniens seraient enlevés si Téhéran continuait à soutenir le régime du président Bachar al-Assad.

Le consul iranien à Damas, Majid Kamjou, avait déclaré samedi à la chaîne publique iranienne que "des groupes terroristes armés avaient enlevé 48 pèlerins iraniens qui se rendaient (en bus) à l'aéroport". Sur les images de la vidéo diffusée dimanche, on voit un groupe d'hommes assis à même le sol et des hommes armés debout derrière eux arborant un drapeau de l'Armée syrienne libre.

"Nous prévenons l'Iran que nous allons attaquer ses installations en Syrie (...) et que le sort de tous les Iraniens travaillant en Syrie sera le même que celui de ces personnes, qu'ils seront faits prisonniers ou tués", affirme le rebelle s'exprimant debout devant les otages. "Dieu est le plus grand", lancent alors les hommes armés.

Gardiens de la révolution?

La télévision Al-Arabiya, financée par l'Arabie saoudite, a diffusé l'interview d'un homme identifié comme Abdelnasser Chmeir, chef de la brigade Al-Baraa. "Ils sont 48 outre un interprète afghan", affirme-t-il en ajoutant que les captifs sont membres d'un groupe de 150 personnes "venues en (mission de) reconnaissance".

Mais selon le responsable de l'opposition, "cela n'a pas de sens que les otages soient des Gardiens de la révolution. Si c'était le cas pourquoi seraient-ils dans un bus sans protection sur une route aussi peu sûre que celle de l'aéroport", a-t-il dit. "Jundallah est un groupe islamiste extrémiste qui a un discours religieux basé sur la haine des chiites et des alaouites", a précisé à l'AFP ce responsable qui n'a pas souhaité être identifié.

Les extrémistes sunnites considèrent les chiites et les alaouites - émanation du chiisme à laquelle appartient le président Bachar al-Assad - comme des hérétiques. La majorité de la population syrienne est sunnite. L'Iran a demandé l'intervention de la Turquie et du Qatar, qui soutiennent les rebelles syriens, pour faire libérer ses 48 ressortissants, selon la chaîne publique iranienne.

agences/bkel

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L'armée prête pour la bataille d'Alep

L'armée, qui a achevé son déploiement autour d'Alep, bombardait et livrait bataille dimanche aux insurgés dans la ville. Ces violences sont intervenues avant l'offensive décisive pour le contrôle de cette métropole du nord de la Syrie, enjeu crucial du conflit.

L'aviation a bombardé le quartier Salaheddine (ouest) assiégé par l'armée et cible la veille du plus violent pilonnage depuis l'ouverture du front d'Alep le 20 juillet, ainsi que celui de Sakhour (est), selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).