Modifié

Plusieurs milliers de personnes défilent à Paris contre l'austérité

Jean-Luc Mélenchon du Front de gauche a pris la tête de la manifestation avec d'autres militants de gauche. [BERTRAND LANGLOIS]
Jean-Luc Mélenchon, du Front de gauche, a pris la tête de la manifestation avec d'autres militants de gauche. - [BERTRAND LANGLOIS]
Pour s'opposer aux politiques d'austérité en Europe, des milliers de militants de gauche sont descendus dans la rue à Paris dimanche en début d'après-midi.

Des milliers de personnes se sont élancées dimanche peu après 14h00 de la place de la Nation à Paris, en direction de la place d'Italie, pour dire non à l'Europe de "l'austérité". Le mot "Résistance" a été scandé à l'appel d'une soixantaine d'organisations dont le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon.

"Ce jour est le jour où le peuple français entre en mouvement contre la politique d'austérité", a lancé le co-président du Parti de gauche et ancien candidat malheureux à l'élection présidentielle. Jean-Luc Mélenchon a insisté sur la présence à ses côtés de deux élues espagnole et portugaise de gauche radicale.

Avaient aussi pris place en tête du cortège Pierre Laurent, numéro un du Parti communiste français, Philippe Poutou et Olivier Besancenot, ex-candidats du Nouveau parti anticapitaliste, ainsi que des militantes féministes et de représentants de syndicats.

Rassemblement de gauche

Interrogé par des journalistes sur l'absence notamment de représentants du parti socialiste (au pouvoir), Jean-Luc Mélenchon a répondu: "il n'y en a peut-être pas dans le carré de tête mais il y a en partout dans la manifestation". Il a réfuté qu'il s'agisse d'un rassemblement d'opposition au gouvernement. "C'est une manifestation d'opposition aux politiques d'austérité", a-t-il insisté.

Le côté "nouveau", a-t-il fait remarquer, "c'est une manifestation de gauche sous un gouvernement de gauche".

ats/afp/vtom

Publié Modifié

Contre le traité budgétaire européen

Cette manifestation à Paris intervient alors que les députés français examinent dès mardi le traité budgétaire européen, synonyme pour une partie de la gauche de l'entérinement des politiques européennes d'austérité.

L'Assemblée nationale et le Sénat doivent ratifier d'ici la fin octobre ce texte qui oblige les 25 Etats signataires à ne pas dépasser, à moyen terme, un déficit "structurel", c'est-à-dire compte non tenu des aléas de la conjoncture, égal à 0,5% du PIB (Produit intérieur brut).

Le Front de gauche est vent debout contre ce texte, auquel s'opposent aussi la majorité des écologistes, l'aile gauche du Parti socialiste (PS) et, de l'autre côté de l'échiquier politique, le Front national (extrême droite) et des souverainistes.

Manifestation aussi à Bruxelles

Environ 1500 personnes, selon la police, ont manifesté dimanche à Bruxelles contre les politiques d'austérité, accusées de creuser les inégalités, à l'appel d'associations et de syndicats belges.

Les manifestants, qui étaient plusieurs milliers selon les organisateurs, ont réclamé "des choix politiques plus justes" en Belgique et dans le reste de l'Europe, "permettant de lutter contre la pauvreté et de répartir équitablement la prospérité entre tous", selon la Confédération syndicale Chrétienne (CSC), l'une des organisations ayant appelé au rassemblement dans le centre de Bruxelles.

Le gouvernement a lancé ces derniers mois une série de mesures de rigueur d'un montant d'environ 14 milliards d'euros afin de réduire le déficit budgétaire à moins de 3% du PIB contre 3,8% en 2011.