La commission nationale des recours de l'UMP (CONARE) a reconnu lundi après-midi la victoire de Jean-François Copé à l'élection pour la présidence du parti, une déclaration qu'a immédiatement contestée François Fillon en dénonçant "un coup de force" de son rival.
Le communiqué de la CONARE précise qu'après recomptage et vérification des bulletins, Jean-François Copé a obtenu 86'911 voix et François Fillon 85'959 voix. Il y a donc 952 voix d'écart entre les deux rivaux contre 98 lors de la proclamation des premiers résultats le 18 novembre.
La commission présidée a par ailleurs invalidé les résultats en Nouvelle-Calédonie et dans plusieurs bureaux de Nice, dans les Alpes-Maritimes. Dans le 16e arrondissement de Paris et dans un bureau de Cannes-Mandelieu, les chiffres ont été "rectifiés".
Troisième déclaration victorieuse de Copé
"Dimanche 18 novembre, vous les militants avez voté en très grand nombre (...) Vous m'avez élu à la majorité absolue des suffrages exprimés (...) Au terme de ses travaux, en présence d'huissiers, d'avocats, la commission nationale des recours a confirmé mon élection et même constaté une avance plus large en ma faveur", a déclaré Jean-François Copé dans sa troisième déclaration de victoire.
Nécessité de reconstruire le parti
""Le résultat est là, chacun doit maintenant respecter ce vote. Il appartient à chacun en conscience de prendre ses responsabilités et de choisir, le pardon plutôt que la division, l'avenir plutôt que la rancoeur. (...) Il n'y a ni vainqueur ni vaincu mais une grande famille, l'UMP (...) Nous devons maintenant reconstruire", a-t-il dit.
Une décision illégale selon Fillon
"Une nouvelle fois Jean-François Copé se fait proclamer président par un coup de force", a réagi l'ex-Premier ministre François Fillon dans un communiqué. La décision de la commission nationale des recours de l'UMP "est illégale", cette commission n'offrant "aucune garantie d'impartialité", a-t-il ajouté.
Cette décision, si elle met fin au processus de recomptage interne, ne signifie donc pas la fin de la saga qui déchire depuis huit jours le principal parti d'opposition de droite.
agences/olhor
Sarkozy pour un nouveau vote
Nicolas Sarkozy a estimé lundi durant son déjeuner avec François Fillon qu'il serait préférable d'appeler les adhérents de l'UMP, premier parti d'opposition en France, à voter une nouvelle fois pour sortir de l'impasse dans laquelle est plongé le parti, selon des sources concordantes auprès de l'AFP.
L'ancien président de la République a également déconseillé à son ex-Premier ministre de saisir la justice pour contester l'élection de Jean-François Copé à la présidence de l'UMP, selon ces mêmes sources.