L'ex-Premier ministre malien Cheick Modibo Diarra, démis mardi sous la pression d'officiers putschistes, et son successeur Diango Cissoko, se sont retrouvés jeudi à Bamako pour procéder à la passation des pouvoirs. En résidence surveillée selon sa famille, Cheick Modibo Diarra n'était pas apparu en public depuis l'annonce de sa démission mardi dans une brève allocution à la télévision publique malienne.
"Dès la semaine prochaine, nous aurons une équipe gouvernementale opérationnelle", a promis Diango Cissoko, nommé mardi soir par le président ad interim Dioncounda Traoré, à la suite de la démission forcée de Cheick Modibo Diarra sous la pression d'officiers putschistes (lire aussi: Le Premier ministre malien démissionne après avoir été arrêté).
"Les priorités de la transition n'ont pas changé: il y a la récupération du nord de notre pays et il y a l'organisation des élections crédibles. Evidemment, nous continuons à gérer les autres affaires du pays", a ajouté Diango Cissoko, à l'issue de la transmission de pouvoirs qui s'est déroulée dans les locaux de la primature.
Appel de la communauté internationale
La communauté internationale, qui espère un "nouvel élan" à Bamako, a appelé Diango Cissoko à former rapidement un véritable gouvernement d'union nationale pour mettre fin à la crise politique et faciliter une intervention armée internationale dans le Nord occupé par des groupes islamistes armés.
Jeudi, le haut représentant de l'Union africaine pour le Mali et le Sahel, l'ex-président burundais Pierre Buyoya, a appelé à son tour à la formation d'un "vrai" gouvernement d'union nationale. Il a par ailleurs rappelé que la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) avait demandé "avec insistance il y a quelques mois" la nomination d'un "vrai gouvernement d'union nationale. C'est ça qui est utile".
ats/afp/vtom