Un employé local du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a été arrêté au Mali le mois dernier, a indiqué jeudi l'organisation à Genève. L'institution précise que les raisons de son interpellation n'ont toutefois rien à voir avec ses activités au CICR.
L'employé malien a été arrêté le 14 mai et est actuellement en prison dans l'attente d'un procès, a indiqué un porte-parole du CICR à Genève, confirmant une information parue jeudi dans Le Temps. L'employé était chef d'antenne du CICR à Tombouctou depuis l'an dernier.
Liens avec Gilles Le Guen?
Selon Le Temps, l'employé du CICR a été inculpé parce qu'il est soupçonné d'avoir aidé le djihadiste présumé Gilles Le Guen à percevoir de l'argent en provenance de France pour soutenir les groupes islamistes armés dans le nord du Mali.
La famille de l'employé arrêté affirme pour sa part que les liens présumés de l'employé avec Gilles Le Guen et un groupe terroriste ne sont qu'un prétexte pour le faire taire, en raison de ses accusations contre l'armée malienne.
ats/vtom
Cap sur la présidentielle
L'accord conclu entre le gouvernement malien et les rebelles touareg a ouvert la voie à la présidentielle prévue le mois prochain au Mali.
Bamako est toutefois pressé par le temps, ayant moins de 40 jours pour organiser ce scrutin crucial pour sortir le pays de la crise.
L'accord signé mardi à Ouagadougou après dix jours de négociations avec les Touareg qui occupent Kidal, leur fief du nord-est du Mali, a été bien accueilli au Mali et à l'étranger. La Suisse a notamment salué mercredi le texte.
La présidentielle de juillet est jugée cruciale par la communauté internationale pour aider le Mali à sortir de la plus grave crise de son histoire.