Les nouvelles autorités égyptiennes ont promis dans la nuit de lundi à mardi des législatives au plus tard début 2014.
Le président par intérim, Adly Mansour, a décrété dans la nuit que l'organisation des élections législatives serait lancée avant la fin de l'année, relançant la transition politique, un temps bloquée par de difficiles tractations qui se poursuivent sur la nomination d'un Premier ministre faisant consensus.
La déclaration, diffusée par l'agence officielle Mena, prévoit le lancement de l'organisation des législatives avant fin 2013 et sa fin avant début février 2014. Une présidentielle sera ensuite annoncée. Avant cela, une nouvelle constitution sera soumise à référendum.
Cette annonce a été immédiatement dénoncée par un haut responsable des Frères musulmans.
Lire également: Les Frères musulmans appellent à manifester mardi en Egypte
agences/mre
Charia maintenue
Dans un geste d'apaisement à l'intention des islamistes, Adli Mansour a par ailleurs précisé que le nouveau pouvoir ne remettrait pas en question l'article 2, qui stipule depuis des décennies que la charia (loi islamique) est la principale source de législation, et dont certains laïcs réclament l'abrogation.
Les Frères musulmans, qui avaient appelé lundi au "soulèvement" après les violences de la matinée, ont baissé le ton d'un cran leur rhétorique guerrière dans la journée.
Ils ont néanmoins appelé à de grandes manifestations ce mardi.
Proposition jugée "dictatoriale"
Le groupe Tamarrod, à l'origine du mouvement de contestation du président déchu Mohamed Morsi, a rejeté mardi la "déclaration constitutionnelle" annoncée dans la nuit par le président intérimaire, la qualifiant de "dictatoriale".
"Il est impossible de l'accepter car elle prépare une nouvelle dictature", a déclaré le groupe sur son compte twitter, en référence au cadre institutionnel provisoire qui doit notamment mener à des élections législatives d'ici début 2014.