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En difficulté financière, le CICR pourrait délocaliser des bureaux genevois

Le CICR envisage de délocaliser certains services
Le CICR envisage de délocaliser certains services / 19h30 / 1 min. / le 6 septembre 2013
La direction du Comité international de la Croix-Rouge fait face à de sévères difficultés budgétaires. Plusieurs dizaines de millions risquent de manquer au budget 2013 de l'organisation, a appris la RTS. Certains services du siège basés à Genève pourraient être délocalisés.

Mauvaise nouvelle pour la Genève internationale. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est en proie à d'importantes difficultés financières. Son directeur, Yves Daccord, a ainsi projeté au début de l'été "un déficit budgétaire de 100 millions sur l'exercice 2013", lit-on sur des courriers internes que la RTS s'est procurés.

Contacté, le CICR craint des comptes 2013 dans le rouge, mais l'ampleur reste encore difficile à chiffrer. L'Association du personnel du CICR s'inquiète également d'un programme de délocalisation et d'externalisation des services centraux (corporate services) de l'organisation, sise à Genève.

Dans un courrier signé par Yves Daccord en date du 15 juillet 2013, le directeur du CICR confirme l'existence d'un mandat d'étude donné à des consultants externes pour réorganiser ces services centraux. "Les raisons pour examiner la délocalisation de certains services ne sont pas uniquement financières, mais aussi liées au fait que l'efficacité opérationnelle du CICR est un impératif".

Dans un tweet posté vendredi soir, Yves Daccord a tenu a apporter ses précisions: "la situation financière du CICR nous permet et nous permettra de répondre aux besoins humanitaires", a-t-il écrit.

Les documents du CICR

Yves Steiner et Marc Allgöwer

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La réaction du CICR

Contacté par la RTS, le directeur adjoint du CICR a indiqué que l'ampleur du déficit "est difficile à prédire avec la volatilité du monde actuel". "Mais on n'a pas dû prendre des mesures correctives comme c'était le cas en 2010", a ajouté Balthasar Staehelin.

Concernant les risque de délocalisations, le responsable explique qu'"une institution comme la nôtre se doit de réfléchir continuellement à une optimisation de ce processus. Et dans ce sens-là, nous devons continuellement réfléchir à des possibilités de délocalisation."

C'est déjà le cas pour la comptabilité et la logistique, qui se font en partie aux Philippines.