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Carla del Ponte hostile à une intervention militaire en Syrie

Carla del Ponte contre une intervention militaire en Syrie
Carla del Ponte contre une intervention militaire en Syrie / L'actu en vidéo / 2 min. / le 9 septembre 2013
Une intervention militaire provoquerait "plus de victimes et plus de morts", a affirmé lundi Carla del Ponte, membre de la commission d'enquête de l'ONU sur les violations des droits de l'homme en Syrie.

L'ex-procureur du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie Carla del Ponte, invitée du Club suisse de la presse, s'est exprimée sur la Syrie lundi à Genève: "La négociation est la seule solution possible pour les Syriens. Je souhaite que très tôt, parce que c'est déjà trop tard, on arrive à négocier". 

"Je vois très mal une intervention militaire, mon expérience dans les Balkans me dit que ce serait plus de victimes et plus de morts et rendrait encore plus difficile une solution politique", a-t-elle affirmé devant les journalistes.

Elle a estimé que la commission d'enquête sur la Syrie dont elle fait partie "pour le moment est surtout un alibi pour la communauté internationale qui ne fait rien". "C'est une longue liste de crimes incroyables qui s'ajoutent chaque jour".

Carla del Ponte a encore souligné que ces crimes sont commis par les deux camps: "Il n'y a pas les bons et les méchants, tous sont mauvais. Les forces gouvernementales et les rebelles commettent des crimes aussi graves et incroyables".

ats/pym  

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Navi Pillay également sceptique

A l'ouverture d'une session du Conseil des droits de l'homme, la Haut Commissaire de l'ONU Navi Pillay a fait part de son scepticisme quant à une intervention militaire en Syrie.

Elle a affirmé pour sa part en ouvrant la session que "l'utilisation des armes chimiques a longtemps été désignée comme un des crimes les plus graves qui puissent être commis". "

La situation tragique en Syrie requiert avec force une action internationale, a-t-elle affirmé, tout en avertissant: "Une réponse militaire ou la poursuite des livraisons d'armes risque de déclencher une déflagration régionale, provoquant vraisemblablement beaucoup plus de morts et davantage de misère".