Le "dialogue national" lancé vendredi pour résoudre la crise politique tunisienne repose sur une feuille de route rédigée par quatre médiateurs et qui prévoit un mois de négociations pour former un gouvernement d'indépendants et l'adoption d'une Constitution.
Au premier jour du dialogue, le gouvernement de coalition dominé par les islamistes d'Ennahda a annoncé, dans un engagement écrit du Premier ministre, son intention de démissionner.
Gouvernement apolitique
Les acteurs politiques ont désormais sept jours pour s'entendre sur le nom d'un nouveau Premier ministre indépendant. Puis en l'espace de deux semaines, un gouvernement apolitique doit être composé, après quoi seulement le cabinet dirigé par Ennahda démissionnera formellement.
Les partis doivent en parallèle finaliser le projet de Constitution.
Durant quatre semaines, des consultations et des négociations se tiendront mais l'ANC, élue il y a près de deux ans, devra aussi adopter au fur et à mesure les articles de ce texte puis sa totalité à une majorité des deux-tiers.
afp/jgal
Un projet de Constitution en panne
La rédaction de la Constitution est en panne depuis des mois autour de sujet controversés pour les deux camps comme les références à l'islam ou les prérogatives du président.
En deux ans, les dirigeants tunisiens ont annoncé une multitude de calendriers d'adoption de la Constitution et de dates pour les prochaines élections. Aucun n'a été respecté.