Les dirigeants européens se sont engagés vendredi à se montrer solidaires pour traiter de l'épineuse question de l'immigration clandestine en Méditerranée, trois semaines après la tragédie de Lampedusa en Italie, mais ils ont différé les prises de décisions à juin 2014, après les élections européennes.
Bien que le thème de l'immigration ait été occulté par les révélations sur l'ampleur de l'espionnage américain en Europe, le chef du gouvernement italien, Enrico Letta s'est déclaré satisfait des conclusions adoptées par ses homologues européens.
Nouveau cas
Mandat a été donné aux ministres de l'Intérieur de s'entendre sur des actions à mener lors de leur prochaine réunion en décembre. Or le temps presse, 700 migrants à la dérive ont encore été secourus dans le canal de Sicile dans la nuit de jeudi à vendredi.
Le traitement des demandes d'asile incombe aux autorités du pays d'arrivée, et 24 des 28 membre de l'UE refusent obstinément de modifier ou d'assouplir cette règle.
afp/jgal
Deux idées d'action évoquées
L'UE a deux idées d'actions. Elle envisage d'une part de relancer le dialogue avec les pays de départ et de transit des migrants. Mais cette tâche est impossible avec la Libye en raison du chaos politique, a relevé la commissaire en charge des affaires intérieures Cecilia Malmström.
D'autre part, les Etats membres s'engagent aussi à renforcer les moyens de Frontex, l'agence chargée de gérer la coopération aux frontières extérieures de l'UE, et du bureau européen d'appui en matière d'asile.
Pourtant, les grands argentiers de l'UE ont taillé dans le budget alloué à ces deux agences.