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Vladimir Poutine a signé le traité d'intégration de la Crimée à la Russie

Signature en Russie du traîté intégrant la Crimée
Signature en Russie du traîté intégrant la Crimée / L'actu en vidéo / 1 min. / le 18 mars 2014
Le président russe a signé mardi le traité intégrant la Crimée à la Russie, après le référendum plébiscitant le rattachement à 97%. Cet accord - non reconnu par l'Ukraine - prend effet immédiatement.

Le président russe Vladimir Poutine a signé mardi le traité intégrant la Crimée à la Russie. Il a paraphé le document au surlendemain du référendum par lequel les électeurs de la presqu'île ont voté à près de 97% en faveur du rattachement.

"Dans le coeur et la conscience des gens, la Crimée était et reste une partie intégrante de la Russie", a déclaré Vladimir Poutine dans un discours prononcé au Kremlin, devant le Parlement et les gouverneurs russes.

"Pas de scission de l'Ukraine"

Le président russe a ajouté qu'il ne souhaitait pas une scission de l'Ukraine. Il a également dénoncé les Occidentaux, qu'il accuse d'avoir agi de manière irresponsable dans la crise ukrainienne.

L'Ukraine a réagi à la signature de l'accord par l'intermédiaire de son président ad intérim Olexandre Tourtchinov, qui a déclaré que son pays ne reconnaîtrait jamais "l'annexion" de la Crimée par la Russie. "C'est une décision dangereuse qui n'a aucune conséquence juridique et c'est une provocation pour l'Europe et le monde", a-t-il ajouté.

agences/jvia/sbad/mre

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L'Union européenne ne reconnaît pas "l'annexion"

L'Union européenne "ne reconnaît pas et ne reconnaîtra pas l'annexion de la Crimée et de Sébastopol" par la Russie, ont affirmé mardi dans une déclaration commune les présidents de la Commission européenne et du Conseil européen José Manuel Barooso et Herman Van Rompuy.

Didier Burkhalter accuse la Russie

Le rattachement de la Crimée à la Russie est "contre le droit international", a averti le président en exercice de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Didier Burkhalter, dans un communiqué publié dans la nuit de mardi à mercredi.

Il a souligné que les "évènements d'aujourd'hui (mardi, ndlr) ne doivent pas signifier la fin de la diplomatie en vue de surmonter la crise".

Vagues de réactions

En réaction au rattachement de la Crimée à la Russie, le parti de Vitali Klitschko, ex-champion de boxe et candidat à la présidentielle ukrainienne du 25 mai a réclamé mardi "une rupture immédiate" des relations diplomatiques avec la Russie.

Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a jugé "regrettable" que la Russie ait "fait le choix de l'isolement". Il a fait état de "probables" sanctions supplémentaires contre Moscou devant la Chambre des Communes à Londres. Il a aussi dit envisager un G8 sans la Russie, dont la prochaine rencontre est prévue en juin à Sotchi, et a annoncé la suspension de toute coopération militaire bilatérale.

Joe Biden, le vice-président des Etats-Unis actuellement en visite en Pologne pour tenter de "rassurer les alliés" sur la crise ukrainienne a lui aussi réagi en déclarant: "l'action de la Russie en Crimée est une annexion territoriale". "L'isolement politique et économique de la Russie ne peut qu'augmenter si elle poursuit dans la même voie, et elle verra en fait de nouvelles sanctions de la part des Etats-Unis et de l'UE", a-t-il ajouté. Barack Obama a invité les dirigeants du G7 et de l'Union européenne à se réunir la semaine prochaine à La Haye, en marge du Sommet sur la sécurité nucléaire, pour débattre de la situation et soutenir l'Ukraine, a encore annoncé la Maison Blanche.

Pour sa part, le président français François Hollande a condamné l'annexion de la Crimée, appelant à adopter "une réponse européenne forte et coordonnée". "La France ne reconnaît ni les résultats du référendum tenu en Crimée le 16 mars dernier, ni le rattachement de cette région d'Ukraine à la Russie".

La chancelière allemande Angela Merkel a assuré mardi que le rattachement de la Crimée était "contre le droit international".