Des "consultations informelles", demandées dimanche par la Russie, doivent se tenir au sein du Conseil de sécurité des Nations unies à huis-clos dans la nuit de dimanche à lundi (dès 1 heure suisse), a annoncé l'organisation.
En outre, Moscou a sommé les autorités pro-européennes de Kiev de cesser "la guerre contre leur propre peuple" au moment où le gouvernement ukrainien déclenchait une "opération antiterroriste" contre les insurgés armés pro-russes.
Opération à grande échelle
Les autorités ukrainiennes, qui ont dénoncé une "agression" russe après une série d'attaques visiblement coordonnées dans plusieurs localités samedi, ont lancé dimanche "une opération antiterroriste (...) à Saviansk", où un groupe armé pro-russe s'était emparé des locaux de la police et des services de sécurité (SBU), a annoncé Arsen Avakov, ministre de l'Intérieur.
Il a fait état de "morts et blessés des deux côtés": un tué et cinq blessés du côté des loyalistes, un nombre "non déterminé" chez les forces pro-russes.
En fin de journée dimanche, le président Olexander Tourtchinov a indiqué que l'opération se déroulait désormais à grande échelle dans l'est du pays, avec la participation des forces armées.
>> Lire aussi : L'Ukraine dénonce une "agression russe" dans l'est du pays
afp/ptur/olhor
Didier Burkhalter lundi en Ukraine
Le conseiller fédéral Didier Burkhalter, président en exercice de l'OSCE, a exprimé ses préoccupations concernant des incidents dans les régions de Donetsk et Kharkiv. Il a confirmé ses craintes dans l'émission Forum de la RTS.
Des contacts avec les autorités provisoires sont prévus, ainsi qu'une visite de la mission d'observation déployée par l'OSCE dans le pays.
Ce regain de violence rend incertains les pourparlers prévus jeudi à Genève.
"Signes d'une implication de Moscou", selon les USA
Les attaques de groupes armés pro-russes dans des villes de l'Est de l'Ukraine portent les "signes d'une implication de Moscou", a jugé dimanche l'ambassadrice américaine à l'ONU Samantha Power, menaçant de nouvelles sanctions si celles-ci continuaient.
"Cela porte tous les signes de ce que nous avons vu en Crimée, c'est professionnel, c'est coordonné. Rien de local là-dedans. Dans chacune des six ou sept villes où elles sont actives, ces forces font exactement la même chose. Donc sans aucun doute, cela porte les signes d'une implication de Moscou", a affirmé Mme Power sur la chaîne ABC.
L'OTAN met en garde Moscou
Le secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen a appelé dimanche la Russie a cesser ses actions de déstabilisation en Ukraine et à mis en garde contre toute ingérence militaire.
"J'appelle la Russie à apaiser les tensions et à retirer les très nombreuses troupes, notamment les forces spéciales présentes dans les zones proches de la frontière" avec l'Ukraine.
"Toute nouvelle ingérence militaire, sous quelque prétexte que ce soit, aura pour conséquence d'isoler davantage la Russie sur la scène internationale", a-t-il mis en garde.