Jean-François Copé, chef du parti de droite français UMP, affaibli après le triomphe de l'extrême droite au scrutin européen, a annoncé qu'il abandonnera la présidence du parti le 15 juin. Cette décision intervient après la révélation d'un scandale de fausses factures lors de la campagne présidentielle de 2012. Cette affaire éclabousse par ailleurs l'ex-président Nicolas Sarkozy.
Gros dépassement
A l'origine prévue pour tirer seulement les leçons des élections européennes, le premier sujet de la réunion des instances dirigeantes de l'UMP est devenu la révélation spectaculaire, lundi, d'un dépassement des dépenses de campagne présidentielle de 2012 d'environ dix millions d'euros (12, 2 millions de francs) camouflé par des fausses factures au nom de l'UMP.
La société de communication Bygmalion qui en a bénéficié a rejeté lundi toute responsabilité, assurant avoir été obligée de rédiger ces fausses factures.
>> Lire : Un directeur de campagne de Sarkozy avoue le système de fausses factures
afp/pym
Colère de Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy est "très mécontent de voir son nom associé à cette curieuse actualité", a commenté mardi l'un de ses plus proches, l'ancien ministre Brice Hortefeux.
De facto, le scandale remet l'ancien président, déjà cité dans plusieurs affaires judiciaires, au centre des polémiques, compromettant encore davantage son éventuel retour en politique dans la perspective de la prochaine présidentielle de 2017.