Deux Palestiniens ont été tués par les forces de sécurité israéliennes en Cisjordanie, au 10e jour d'une opération lancée par l'armée israélienne Tsahal après l'enlèvement le 12 juin de 3 jeunes Israéliens près d'une colonie. Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a réclamé des explications au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sur ces "meurtres de sang froid".
La première victime a été tuée par balle lors d'affrontements dans la nuit à Ramallah. Cinq personnes ont aussi été blessées.
Tirs de sommation laissés sans réponse
La seconde a été tuée par balle alors qu'elle se rendait à la mosquée au camp de réfugiés d'el Ein, dans l'ouest de Naplouse. Le jeune homme de 27 ans n'avait pas répondu aux tirs de sommation de l'armée.
Les forces de sécurité israéliennes sont engagées dans une vaste opération qui vise à localiser les 3 jeunes enlevés et à démanteler en Cisjordanie les infrastructures du Hamas à qui Israël impute le rapt. Il s'agit du plus important déploiement de Tsahal en Cisjordanie depuis la fin de la 2e Intifada en 2005.
ats/sbad
Plus de 340 Palestiniens arrêtés
Dans la nuit de samedi à dimanche, six Palestiniens ont été arrêtés, selon le communiqué de l'armée israélienne, ce qui porte à plus de 340 le nombre de Palestiniens arrêtés ces derniers jours, dont les deux tiers environ appartiennent au mouvement Hamas.
Le représentant palestinien à l'ONU, Riyad Mansour, a demandé vendredi l'intervention de la communauté internationale pour protéger la population civile palestinienne victime selon lui d'une "punition collective".
Un Israélien tué sur la plateau du Golan
Un homme a été tué sur la partie du Golan occupée par Israël, a annoncé le ministère israélien de la Défense dimanche, plusieurs sources de sécurité indiquant qu'il a été tué par des tirs provenant de Syrie.
Il s'agit d'un homme qui travaillait sous contrat avec l'armée à la construction d'un mur qu'Israël érige dans le Golan. Un second contractuel a été grièvement blessé.
Israël est officiellement en état de guerre avec la Syrie. Il occupe depuis 1967 quelque 1.200 km2 du plateau du Golan qu'il a annexés, une décision que n'a jamais reconnue la communauté internationale, environ 510 km2 restant sous contrôle syrien.