Amnesty accuse l'armée israélienne d'avoir "méprisé" les vies civiles à Gaza. Dans son rapport, l'ONG fait état de huit attaques menées par l'armée contre des habitations "sans aucun avertissement" et dans lesquelles "au moins 104 civils dont 62 enfants" ont péri.
Israël a rejeté les accusations de cette ONG, affirmant qu'elle ne fournissait "aucune preuve" et ne tenait pas compte "des crimes de guerre perpétrés par le Hamas", le mouvement islamiste palestinien.
Outil de propagande pour le Hamas
L'Etat hébreu qualifie également le rapport d'Amnesty "d'outil de propagande pour le Hamas et les autres groupes terroristes".
Toutefois, l'organisation de défense des droits de l'homme y accuse "des groupes armés palestiniens d'avoir commis des crimes de guerre, en tirant des milliers de roquettes vers Israël et tuant six civils dont un enfant".
afp/br
Lourd tribut
Du 8 juillet au 26 août, plus de 2100 Palestiniens, en majorité des civils, ont péri dans l'offensive israélienne contre Gaza et plus de 70 côté israélien, des soldats pour la plupart.
"Le rapport fait apparaître qu'à de nombreuses reprises les Israéliens ont utilisé des bombardements aériens pour raser des maisons, tuant parfois des familles entières", écrit Amnesty.
Si dans certains cas de possibles cibles militaires étaient visées, "la dévastation occasionnée aux civils était clairement disproportionnée".
Demandes aux deux camps
Amnesty explique que les autorités israéliennes ne lui avaient pas permis d'accéder à Gaza, la forçant à "mener ses recherches de loin, avec pour seule aide deux travailleurs basés" dans l'enclave.
L'ONG appelle les autorités israéliennes et palestiniennes à "permettre à la Cour pénale internationale d'enquêter sur les crimes commis en Israël et dans les territoires palestiniens occupés.
Elle demande aussi à Israël de coopérer avec le comité des droits de l'homme de l'ONU, qui a demandé à ce pays de mettre en place une enquête indépendante et impartiale sur la guerre à Gaza.