Les infirmières et médecins cubains qui partent pour lutter contre Ebola en Afrique de l'Ouest doivent signer un formulaire avant de quitter leur pays afin d'assurer qu'ils n'y reviendront pas pour se faire soigner s'ils sont infectés, révèle samedi le Tages-Anzeiger.
C'est pour cela qu'un médecin cubain a été transféré à Genève dans la nuit de jeudi à vendredi. L'OMS avait demandé en milieu de semaine à plusieurs pays européens de l'accueillir. L'Office fédéral de la santé publique s'est proposé.
Pas les ressources pour être soigné à Cuba
Jorge Pérez, directeur de l'Institut de médecine tropicale à La Havane, a expliqué: "si un médecin ou une infirmière est infecté par Ebola, ils doivent obtenir une aide internationale et être traités dans un lieu spécialisé jusqu'à ce qu'ils soient guéris ou meurent."
Toutes ces précautions sont prises car Cuba n'est pas prêt à gérer une épidémie d'Ebola. Le pays n'a ni les médicaments, ni les ressources médicales ou les connaissances pour le faire.
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Coût de traitement pris en charge par l'OMS
Le Tages-Anzeiger n'a pas pu obtenir de commentaires de la part de l'OMS à Genève où les actions de lutte contre Ebola sont coordonnées.
Mais selon les informations du quotidien, aucun contrat particulier n'est signé entre les bénévoles cubains et l'OMS. La responsabilité de ces personnes incombe tout de même à leur état d'origine.
Néanmoins, l'OMS assume le coût de traitement du médecin cubain actuellement soigné à Genève.
Tous des volontaires
La mission cubaine au Nations Unies ne commente pas non plus cette "interdiction au retour". Un diplomate affirme que tous les médecins et infirmières se sont rendus volontairement en Afrique de l'Ouest.
Cuba est présent non seulement en Sierra Leone, en Guinée et au Liberia, mais dans 18 pays africains au total pour divers missions humanitaires.
Le nombre de personnel médical présent en Afrique de l'Ouest actuellement se monte à 200 personnes et il pourrait bientôt être doublé. Cuba est le pays qui a le plus de médecins présents sur place.