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Les derniers manifestants pro-démocratie interpellés à Hong Kong

Le principal site occupé de Hong Kong évacué
Le principal site occupé de Hong Kong évacué / L'actu en vidéo / 42 sec. / le 11 décembre 2014
Le principal site d'occupation du mouvement pro-démocratie à Hong Kong a été entièrement évacué jeudi, les derniers résistants ayant été arrêtés par la police.

La police a interpellé jeudi plus de 200 manifestants restés sur le principal campement du mouvement pro-démocratie au coeur de Hong Kong.

Un développement qui marque le probable épilogue de semaines de protestations revendiquant l'instauration d'un véritable suffrage universel dans l'ancienne colonie britannique.

La police hong-kongaise a déblayé les tentes et campements des manifestants pro-démocratie à Admirality. [AFP - PEDRO UGARTE]
La police hong-kongaise a déblayé les tentes et campements des manifestants pro-démocratie à Admirality. [AFP - PEDRO UGARTE]

Des centaines de policiers ont envahi le site, un village de tentes et de barricades installé depuis 11 semaines dans le quartier d'affaires d'Admiralty, près du siège du pouvoir. Ils ont démonté tentes et barricades sur leur passage.

Sit-in

Puis, ils ont fondu sur les quelques dizaines d'irréductibles encore présents et qui avaient organisé un sit-in, parmi lesquels des meneurs étudiants et des députés pro-démocratie. Ils les ont emmenés un à un avant de les faire monter dans des véhicules de police. Ils portaient ceux qui refusaient de marcher.

"Nous sommes pacifiques", "nous ne résistons pas", "nous voulons une vraie démocratie", criaient les protestataires.

agences/sbad

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"Pas des émeutiers"

Le chef du gouvernement Leung Chun-ying a assuré que les forces de l'ordre feraient un "usage minimal" de la force.

"Nous ne présenterons pas d'opposition, nous résisterons passivement", indiquait le leader étudiant Alex Chow quelques heures avant l'ultimatum.

"Nous respections l'Etat de droit, nous ne sommes pas des émeutiers", a-t-il ajouté.

Grave crise politique

Territoire chinois bénéficiant d'une large autonomie, l'ancienne colonie britannique a connu avec ces manifestations sa plus grave crise politique depuis sa rétrocession à Pékin en 1997.

La Chine a accepté le principe du suffrage universel pour l'élection du prochain chef de l'exécutif en 2017, mais exige que les candidats reçoivent l'aval d'un comité loyaliste, ce qui garantit, aux yeux des manifestants, l'élection d'un candidat inféodé à Pékin.

Depuis le pic de la contestation le 28 septembre, lorsque les manifestants étaient descendus dans la rue par dizaines de milliers, le nombre de protestataires a nettement diminué.

Et le soutien au mouvement de l'opinion publique, lassée par les embouteillages et les perturbations, s'est érodé.