L'armée pakistanaise a annoncé mardi la mort d'un sixième et dernier assaillant dans l'école de Peshawar attaquée par les talibans pakistanais et la fin imminente de ses opérations.
L'assaut, qui a duré près de sept heures, s'est soldé par la mort de 141 personnes, dont 132 enfants, selon le dernier bilan des autorités. En outre, 124 personnes, dont 121 enfants, ont également été blessées.
Cette attaque est la plus sanglante de l'histoire du Pakistan, selon l'armée.
Enfants de militaires scolarisés
"Nous l'avons menée (l'attaque, ndlr) après une enquête qui a indiqué que les enfants de plusieurs hauts responsables de l'armée étudient dans cette école", a expliqué un porte-parole des talibans, qui avait assuré épargner les enfants.
L'opération revendiquée par le Mouvement des talibans du Pakistan a été justifiée comme vengeance après l'offensive militaire en cours contre les bastions talibans des zones tribales.
reuters/afp/mre/mac
Condamnations internationales
François Hollande a dénoncé "l'ignoble attaque" d'une école de Peshawar. "Aucun mot ne peut qualifier l'abjection d'une telle attaque contre des enfants dans leur école", a déclaré dans un communiqué le chef de l'Etat français.
Barack Obama a dénoncé une attaque "terrifiante" et "odieuse". "En visant des étudiants et des enseignants dans cette attaque odieuse, les terroristes ont une nouvelle fois montré leur dépravation", a déclaré le président des Etats-Unis dans un communiqué.
Malala dit avoir "le coeur brisé"
L'adolescente pakistanaise Malala Yousafzai, icône mondiale du combat pour l'éducation des filles et lauréate du prix Nobel de la paix, a dénoncé mardi les "actes atroces et lâches" des talibans.
"J'ai le coeur brisé par cet acte de terreur insensé commis de sang froid à Peshawar et je reste unie avec le gouvernement et les forces armées du Pakistan" dans leurs "efforts louables" pour gérer la situation, a écrit Malala, elle-même originaire du nord-ouest du Pakistan et victime en 2012 d'un attentat taliban.