Barack Obama a notamment souligné les nombreuses convergences de vues entre les deux pays, soulignant en particulier la nécessité de faire face à l'"agression" russe dans l'est de l'Ukraine.
En l'absence du président russe Vladimir Poutine, exclu de ce format de rencontre depuis que son pays a annexé la Crimée en mars 2014, l'exécutif américain insiste sur la nécessité de maintenir les sanctions contre Moscou, accusé de soutenir la rébellion dans l'Est séparatiste.
Le G7 réunit jusqu'à lundi les dirigeants allemand, américain, canadien, britannique, français, italien et japonais, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et celui du Conseil européen Donald Tusk.
La Grèce au coeur des débats
Le président américain a évoqué la nécessité pour les partenaires du G7 de se pencher sur les moyens de "maintenir une Union européenne forte et prospère", dans une allusion à peine voilée au dossier grec qui continuait de piétiner.
Egalement présent, le président de la Commission européenne, a appelé Athènes à présenter rapidement de nouvelles propositions de réformes.
Accès bloqué par les manifestants
Des manifestants ont organisé un sit-in sur une route qui mène au château d'Elmau, l'hôtel de luxe qui accueille le sommet du G7 en Bavière. Les dirigeants du Groupe des Sept se sont vus contraints de rejoindre le site en hélicoptère.
Auparavant, Barack Obama a visité le pittoresque village de Krün (1900 habitants), accompagné de la chancelière allemande Angela Merkel.
agences/mac/kg
Les autres thèmes du sommet
Si le sommet du G7 dimanche et lundi risque de faire la part belle aux foyers de crise internationaux, ce sont d'autres sujets que la présidence allemande a officiellement mis à l'ordre du jour, notamment le climat et la santé.
Pour Angela Merkel, surnommée "la chancelière du climat", des avancées dans ce domaine sont "la priorité absolue". Les observateurs seront très attentifs au degré de "décarbonisation" auquel vont s'engager les pays du G7, c'est-à-dire notamment aux promesses de limiter le recours aux énergies fossiles et à leur horizon, et aux engagements chiffrés en matière de réductions des émissions de gaz à effet de serre.
Concernant la santé, la présidence allemande veut que le G7 "soutienne et fasse avancer" le plan de lutte contre les pandémies élaboré par la Banque mondiale, et se range derrière les différentes initiatives en cours pour faire avancer la recherche sur Ebola.
Le G7 veut en outre lutter contre la faim. Il entend définir un nouvel objectif: arracher d'ici 2030 500 millions de personnes à la faim et la malnutrition, sur les 2 milliards qui en souffrent de par le monde actuellement.
L'Allemagne a en outre mis deux sujets à l'ordre du jour: une meilleure éducation et formation des filles et des femmes, et un meilleur accès des femmes à l'entreprenariat.
Un important dispositif de sécurité
La police a notamment bloqué un cortège de protestataires sur une route située à la sortie de Garmisch-Partenkirchen, à quelques kilomètres d'Elmau, pour les empêcher de progresser davantage vers le château. Une douzaine de manifestants se sont alors assis sur la route, avant d'accepter de partir ou d'être délogés par les forces de l'ordre.
Dix-sept mille policiers côté allemand, 2000 côté autrichien, ont été mobilisés pour assurer la sécurité de la rencontre, qui doit durer deux jours.