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La Grèce fait défaut sur sa dette, retour sur la journée de mardi

- Comme prévu, la Grèce n'a pas honoré mardi soir le remboursement de 1,5 milliard d'euros dus au Fonds monétaire international. Elle est devenue le premier pays industrialisé à faire défaut vis-à-vis de l'institution.

- Ce non-paiement au FMI à la date butoire du 30 juin, puis des 3,5 milliards d’euros à la BCE le 20 juillet, pourraient entraîner une faillite du pays et une éventuelle sortie de la zone euro.

- Une contre-proposition a été faite par Athènes, portant sur un accord sur deux ans, qui permettrait de couvrir ses besoins financiers tout en restructurant sa dette.

- Une téléconférence de l'Eurogroupe n'a pas permis de dégager des solutions. Les ministres des Finances de la zone euro reprendront les discussions mercredi matin.

Par Feriel Mestiri, Olivier Horner

23h15

Synthèse d'une journée en forme de bras de fer entre la Grèce et l'Eurogroupe

Dans l'incapacité de rembourser avant ce 30 juin à minuit 1,6 milliard au FMI, la Grèce a soudainement demandé mardi deux ans d'aide supplémentaire. L'Eurogroupe a rejeté sa requête, mais il se réunira à nouveau mercredi, car Athènes doit présenter de nouvelles propositions.

Dans la journée de mardi, Athènes a fait parvenir à ses partenaires européens une proposition d'accord sur deux ans permettant de couvrir ses besoins financiers tout en restructurant sa dette. Ce qui lui permettrait d'éviter le défaut de paiement et la sortie redoutée de la zone euro.

Toutefois, après une téléconférence, les ministres des Finances de la zone euro ont refusé mardi soir de prolonger le programme d'aide et un allègement de la dette. Une requête pour obtenir des fonds du Mécanisme européen de stabilité financière sera examinée séparément

Le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem a affirmé qu'il était trop tard pour que la Grèce bénéficie d'une prolongation de son actuel plan de sauvetage. Il a souligné que l'attitude des autorités grecques à l'égard de ses créanciers et de l'Europe devait changer avant un accord sur un nouveau programme.

En fin de soirée mardi, la Grèce a par ailleurs indiqué qu'elle n'exclut pas de suspendre le référendum de dimanche si les négociations avec l'Union européenne reprenaient.

22h50

L'Eurogroupe confirme que la Grèce n'exclut pas la suspension du référendum

La Grèce n'exclut pas de suspendre le référendum prévu dimanche sur les propositions de ses créanciers, si les négociations reprennent avec l'Union européenne, a indiqué mardi soir à Bruxelles une source européenne proche des discussions.

22h12

La Grèce a demandé au FMI un report du paiement dû mardi

Le vice-Premier ministre grec Ioannis Dragasakis a déclaré mardi sur la télévision publique ERT que la Grèce avait demandé au FMI un report du remboursement de quelque 1,5 milliard d'euros dus d'ici 22h00 GMT au Fonds monétaire international (FMI).

21h56

La Grèce propose de suspendre le référendum en cas de reprise des négociations

La Grèce a proposé de suspendre son référendum prévu dimanche sur les propositions de ses créanciers (FMI, UE) si les négociations reprennent avec l'Union européenne, a indiqué mardi le Premier ministre maltais Jospeh Muscat, cité par le journal Times of Malta, ainsi que selon des informations du journal allemand die Welt.

20h30

L'Eurogroupe terminé jusqu'à mercredi

Réunis par téléphone, les ministres des Finances de l'Union européenne ont décidé de terminer les discussions pour mardi soir.

Selon Jeroen Dijsselbloem, président de l'Eurogroupe, le gouvernement grec doit envoyer mercredi matin de nouvelles propositions à l'Eurogroupe. "Une autre téléconférence de l'Eurogroupe aura lieu mercredi matin après l'annonce d'une nouvelle lettre du gouvernement grec", a-t-il indiqué.

Mais les institutions n'étudieront véritablement la demande d'un nouveau plan d'aide à la Grèce qu'après le référendum, a-t-il prévenu.

La conférence téléphonique doit reprendre mercredi à 09H30 GMT pour examiner les demandes grecques.

20h25

Les PME grecques asphyxiées par la crise

>> Reportage du 19h30 à Athènes dans une petite entreprise en mal de liquidités :

Grèce - Dette: les PME grecques subissent de plein fouet la crise que vit le pays
Grèce / Dette: les PME grecques subissent de plein fouet la crise que vit le pays / 19h30 / 2 min. / le 30 juin 2015

20h18

La zone euro refuse une extension de son aide

La zone euro a refusé mardi d'étendre le programme d'aide financière à la Grèce, qui expire à minuit, a annoncé le ministre slovaque des Finances à l'issue d'une réunion téléphonique de l'Eurogroupe.

La dernière limite pour l'extension du programme était ce weekend. En raison des procédures parlementaires il est impossible de le prolonger au-delà d'aujourd'hui, a écrit le ministre, Peter Kazimir, sur son compte Twitter.

20h00

L'Allemagne menace

La chancelière Angela Merkel a fait savoir mardi que l'Allemagne n'était pas prête à discuter d'une nouvelle demande d'aide d'Athènes avant un référendum en Grèce dimanche, son ministre de l'Economie conditionnant même des discussions cette semaine à l'annulation du scrutin.

19h50

Manifestation pro référendum à Athènes

L'envoyée spéciale de RTSinfo couvre la manifestation mardi soir au coeur d'Athènes des tenants du "oui" au référendum de dimanche, qui a rassemblé au moins 20'000.

19h21

Barack Obama met l'Europe en garde

Le président américain Barack Obama a mis en garde mardi contre "l'impact significatif" de la crise grecque sur l'économie européenne et potentiellement pour l'ensemble du globe, tout en minimisant les risques de "choc majeur pour le système".

19h05

Entretien avec Gabriel Colletis, conseiller économique du vice-Premier ministre grec Yannis Dragasakis

Les interviews de Gabriel Colletis, conseiller économique de Yannis Dragasakis, vice-Premier ministre du gouvernement Tsipras et de François Savary, responsable des investissements à la banque Reyl et Compagnie.

>> Analyses et réactions de spécialistes économiques dans Forum :

La population grecque est divisée quant à l'issue du référendum de dimanche. [EPA/Keystone - Simela Pantzartzi]EPA/Keystone - Simela Pantzartzi
Crise de la dette grecque: analyses et réactions / Forum / 12 min. / le 30 juin 2015

18h45

Le point sur la situation à Bruxelles

Retour sur la folle journée qu'a vécu la crise grecque, avant une soirée qui promet peut-être encore son lot de rebondissements.

>> Le résumé de la journée par Romain Clivaz à écouter dans Forum :

Les bulletins du référendum de dimanche tout juste imprimés à Athènes. [EPA/Keystone - Simela Pantzartzi]EPA/Keystone - Simela Pantzartzi
Crise de la dette grecque: le point sur la situation à Bruxelles / Forum / 2 min. / le 30 juin 2015

18h30

Les Bourses européennes jouent au yo-yo

Les Bourses de la zone euro ont clôturé en baisse mardi une nouvelle séance volatile, marquée par les aléas de la crise grecque.

La Bourse de Paris a fini en baisse de 1,63% à 4790,20 points, portant à 4,35% son recul sur le mois de juin et à 4,84% son repli au deuxième trimestre.

La Bourse de Francfort a perdu 1,25% ce mardi et celle de Milan 0,48%. L'indice Euro Stoxx 50, qui regroupe les principales valeurs de la zone euro, abandonne 0,82% en clôture provisoire.

Après des hauts et des bas, la Bourse suisse a aussi bouclé la séance dans le rouge. Le Swiss Market Index (SMI) a fini en baisse de 0,99%, à 8780,91 points.

17h30

Yanis Varoufakis soutenu par des manifestantes grecques

Alors qu'il répondait à la presse, le ministre grec des Finances a été assailli par des manifestantes anti-austérité qui l'ont embrassé chaleureusement.

Yanis Varoufakis se fait embrasser par des manifestantes
Yanis Varoufakis se fait embrasser par des manifestantes / L'actu en vidéo / 43 sec. / le 30 juin 2015

16h41

Téléconférence de l'Eurogroupe prévue à 19h

Les ministres des Finances de la zone euro vont s'entretenir par téléphone mardi soir pour discuter de la demande d'aide faite par la Grèce d'un programme d'aide sur deux ans permettant de couvrir ses besoins financiers tout en restructurant sa dette, a indiqué le patron de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem.

16h15

En théorie, la dette grecque va bien

Selon un rapport publié mardi matin par la Banque centrale européenne (BCE)  "Nouveaux indicateurs statistiques et opportunes sur les titres de la dette publique", la dette grecque ne se porterait pas si mal.

Les auteurs se penchent sur les coûts du service de la dette rencontrés par les Etats membres de l'euro.

Il s'avère que ces coûts pour la Grèce, lorsque la dette est calculée en pourcentage du PIB, étaient inférieurs en 2015 à ce qu'ils étaient pour l'Italie, la Belgique, la France, l'Espagne et le Portugal.

Coûts du service de la dette rencontrés par les Etats membres de l'euro en 2015 [Source: Bloomberg Business]
Coûts du service de la dette rencontrés par les Etats membres de l'euro en 2015 [Source: Bloomberg Business]

15h55

Athènes fait une contre-proposition

Coup de théâtre: la Grèce a proposé mardi à ses créanciers de conclure avec le Mécanisme européen de stabilité (MES) un accord sur deux ans permettant de couvrir ses besoins financiers tout en restructurant sa dette, a indiqué le bureau du Premier ministre Alexis Tsipras.

Dans un communiqué intitulé "requête au MES", le gouvernement explique "rester à la table des négociations" en dépit de l'organisation dimanche d'un référendum sur les discussions avec les créanciers.

15h42

Wall Street se reprend à l'ouverture

Wall Street se reprenait à l'ouverture mardi, au lendemain d'une séance en forte baisse, les yeux toujours braqués sur les rebondissements de la crise grecque: le Dow Jones prenait 0,37% et le Nasdaq 0,82%.

Lundi, la Bourse de New York avait enregistré sa plus forte baisse depuis près de 15 mois: le Dow Jones avait perdu 1,95% à 17.596,35 points, et le Nasdaq 2,40% à 4.958,47 points.

14h55

Le ministre des Finances allemand à contre-courant

Alors que la quasi-majorité des leaders européens affirme qu'un non des Grecs au référendum signifierait la sortie de l'euro, le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble affirme que la Grèce pourrait rester dans la zone euro même si le camp anti-austérité l'emportait.

14h20

Tsipras à Bruxelles mardi soir?

Selon des rumeurs relayées par de nombreux médias grecs et internationaux, Alexis Tsipras serait prêt à accepter un accord sous conditions sur la dette du pays. Le Premier ministre grec pourrait se rendre à Bruxelles ce mardi soir afin de discuter de cet accord, selon ces rumeurs, toujours pas confirmées.

Signe de cette évolution favorable, le Premier ministre grec a eu des contacts téléphoniques mardi avec les présidents de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, de la BCE Mario Draghi et du Parlement européen Martin Schultz.

13h55

Les manifestations pour le oui et le non au référendum se succèdent

A quelques jours du référendum, la bataille entre partisans du oui et du non a débuté sur la place publique. Le point de notre correspondante à Athènes, Estelle Braconnier:

Devant le Parlement grec, de jeunes militants de gauche font campagne pour le non au référendum sur l'offre des créanciers à la Grèce, qui doit se tenir le dimanche 5 juillet. [DPA/Keystone - Socrates Baltagiannis]DPA/Keystone - Socrates Baltagiannis
Les manifestations pour et contre le référendum se succèdent à Athènes / Le 12h30 / 2 min. / le 30 juin 2015

13h56

Angela Merkel ignore toute proposition à la Grèce

La chancelière allemande Angela Merkel dit tout ignorer d'une autre proposition européenne qui aurait été faite à la Grèce pour débloquer un accord de dernière minute sur le renflouement du pays.

>>L'intervention d'Angela Merkel

Aucune proposition faite a la Grèce selon Angela Merkel
Aucune proposition faite a la Grèce selon Angela Merkel / L'actu en vidéo / 53 sec. / le 30 juin 2015

13h50

L'image du FMI écornée par le défaut de paiement de la Grèce

Il n'y pas que la Grèce qui va pâtir du non-remboursement de sa dette. La réputation du FMI est également en jeu.

Selon Cédric Tille, le FMI a admis que les plans faits en 2009 ne se sont pas passés comme prévu.

L'interview de Cédric Tille, professeur d'économie à l'Institut Universitaire des Hautes études internationales et du développement (IHEID):

Un accord est encore loin entre la Grèce et ses créanciers internationaux, selon le FMI. [EPA/Keystone - Jim Lo Scalzo]EPA/Keystone - Jim Lo Scalzo
L'image du FMI pourrait être écornée par le défaut de payement de la Grèce / Le 12h30 / 2 min. / le 30 juin 2015

13h40

"La dette ne permet pas de déroger au droit de l'homme"

Deux experts de l'ONU ont exprimé mardi leur soutien au référendum organisé en Grèce, une consultation conforme aux droits civils et politiques et à la Charte de l'ONU. La dette n'est pas une  excuse pour déroger au respect des droits de l'homme, selon eux.

"Tous les organes des droits de l'homme devraient saluer l'organisation d'un référendum en Grèce comme l'expression de l'auto-détermination du peuple grec en conformité avec l'article premier du Pacte international sur les droits civils et politiques", ont affirmé Alfred de Zayas, rapporteur pour un ordre international équitable et sa collègue pour la solidarité internationale Virginia Dandan.

Les deux experts ont exprimé leur "déception que le Fonds monétaire international et l'Union européenne aient échoué à trouver une solution qui ne prévoie pas de mesures d'austérité supplémentaires rétrogrades".

"Les référendums sont dans la meilleure tradition démocratique", ont avancé les experts:

13h30

Yanis Varoufakis confirme que la Grèce ne paiera pas

Le ministre des Finances grec Yanis Varoufakis a confirmé mardi que la Grèce ne paierait pas avant la fin de la journée l'échéance de 1,5 milliard d'euros qu'elle doit au FMI.

 Le ministre, attendu par les médias à l'entrée de son ministère, s'est vu demander si le paiement aurait lieu. "Non", a-t-il laconiquement répondu. Avant d'ajouter: "pour dire oui à l'euro, il nous faut une solution viable":

"Nous sommes ceux qui disent oui a l'euro", assure la Grèce
"Nous sommes ceux qui disent oui à l'euro", assure la Grèce / L'actu en vidéo / 21 sec. / le 30 juin 2015

13h20

Dix-neuf économistes défendent la Grèce dans une lettre

Dans une lettre ouverte publiée par le Financial Times, 19 économistes et chercheurs dont le prix Nobel américain Joseph Stiglitz et le Français Thomas Piketty, demandent aux Européens de faire de la Grèce une "belle histoire".

Selon eux, il faut d'abord aider la Grèce à échapper à un défaut de paiement imminent.

Toute nouvelle discussion devra se faire en "gardant en tête d'abord que la politique d'austérité récessive demandée à la Grèce a été critiquée par les économistes du FMI eux-mêmes, et ensuite que les dirigeants de Syriza ont promis de réformer profondément l'Etat grec - si on leur en laisse l'occasion".

Les demandes clé du gouvernement grec d'Alexis Tsipras, à savoir mettre fin à cinq années de politique d'austérité, et alléger la lourde dette publique du pays, sont soutenues depuis le début par de nombreux économistes prestigieux de centre gauche.

"Transformer des défaillances en cauchemar"

L'un des plus virulents est un autre prix Nobel d'économie américain, Paul Krugman. Sur son blog il fustige: "Si l'Europe telle qu'elle est aujourd'hui organisée arrive à transformer des défaillances budgétaires de moyen terme  en cette sorte de cauchemar, alors ce système est profondément ingérable".

Parmi les scientifiques qui ont signé la lettre, on trouve encore l'ancien Premier ministre italien Massimo d'Alema, l'ancien gouverneur de la banque centrale chypriote Panicos Demetriades, ou l'économiste américain James Galbraith, proche du ministre des Finances Yanis Varoufakis.

13h10

Les touristes face à la fermeture des banques

Les touristes se montrent créatifs pour pallier le manque de liquidité:

>> A voir dans le 12h45 :

Grèce - Dette: les touristes se montrent créatifs pour pallier le manque de liquidité
Grèce / Dette: les touristes se montrent créatifs pour pallier le manque de liquidité / 12h45 / 1 min. / le 30 juin 2015

13h02

Les bourses suisse et européennes remontent

Des espoirs de solution de dernière minute sur la Grèce ont permis à la Bourse suisse d'effacer ses pertes initiales et de repasser dans le vert en milieu de séance.

A part Londres, les bourses des marchés européens se sont retournées à la hausse vers la fin de la matinée, affichant désormais de modestes gains.

Après un recul de 1,5% lundi, le Swiss Market Index (SMI) a encore perdu 1% mardi à l'ouverture. A 12h10, le SMI gagnait 0,23% à 8888,47 points, avec un plus bas à 8769. Il repartait ensuite en légère baisse.

Marché des changes pas optimiste

Sur les marchés européens, à Paris, le CAC 40 prenait 0,44% (+21,58 points) à 4.891,42 points vers 12h40. À Francfort, le Dax avançait de 0,32%, mais, à Londres, le FTSE cédait 0,26%.

Quant au marché des changes, l'optimisme n'est pas au rendez-vous: l'euro restait dans le rouge face au dollar, au yen et à la livre sterling. Face à la devise helvétique, la monnaie unique européenne oscillait toujours juste sous la barre des 1,04 franc.

12h40

Un jeune Londonien lève des fonds sur Indiegogo

Un jeune Britannique a recueilli mardi 31'000 euros grâce à une opération de financement participatif, ou crowfunding, lancée dans l'espoir de rassembler 1,6 milliard d'euros pour sauver la Grèce de la banqueroute.

Thom Feeney, un Londonien de 29 ans qui travaille dans une boutique de chaussures à Covent Garden, encourage chaque Européen à donner l'équivalent du "prix d'une salade feta-olives".

Une demi-pinte de bière

"1,6 milliard d'euros, c'est ce dont les Grecs ont besoin. Cela semble beaucoup mais c'est seulement 3 euros par Européen soit le montant d'une demi-pinte de bière à Londres ou celui d'une salade feta-olives", souligne-t-il sur le site spécialisé d'Indiegogo.

A la date de mardi matin, plus de 2'000 personnes avaient répondu à son appel, rassemblant quelque 31'000 euros. Une somme significative mais encore très loin du compte.

12h25

La dernière proposition de Juncker "doit être saisie"

Un eurodéputé du Syriza, Stelios Kouloglou, estime que "l'initiative de Juncker doit être saisie". Dans un entretien à une radio grecque, il a affirmé que "les présidents de tous les groupes parlementaires à Bruxelles" avaient incité lundi M. Juncker "à reprendre les négociations pour arriver à un accord même au dernier moment".

>> Lire : Jean-Claude Juncker fait une offre de la dernière chance à la Grèce

En détail, M. Juncker a proposé que le dirigeant grec de gauche radicale lui envoie une lettre, ainsi qu'au président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, et aux dirigeants allemand, Angela Merkel, et français, François Hollande, "acceptant les propositions de samedi des trois institutions", créancières (BCE, FMI et UE).

Dans ce cas, une réunion des 19 ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe) pourrait être convoquée "pour adopter une déclaration sur le base des lignes déjà expliquées à Alexis Tsipras", a-t-on précisé de source européenne.

11h50

Qu'a fait la Grèce de l'argent prêté?

Sur 310 milliards d'euros accordés, l'écrasante majorité est revenue chez les créanciers européen, selon un journaliste économique de france info:

"270 milliards d'euros qui ont servi à payer les échéances des remboursements et des intérêts d'emprunts", note le reporter. Les 40 milliards restants ont financé les dépenses publiques.

11h40

Intégrer le FMI dans les négociations, une "erreur", pour Hollande

François Hollande ne voulait pas du FMI dans les négociations, selon le socialiste français Pierre Larrouturou:

11h20

Retour sur les dates clés de la crise financière en Grèce

Retour sur près de sept ans d'intenses négociations. Après huit plans d’austérité et deux plans d'aide.

Crise de la dette en Grèce - Embed Timeline JS

10h59

Madrid veut un "oui" au référendum

La victoire du oui au référendum serait bon pour la Grèce parce qu'il permettrait à ses créanciers de négocier avec un nouveau gouvernement, a estimé mardi le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy.

"Si le référendum a lieu et si (le Premier ministre grec Alexis) Tsipras perd le référendum, ce sera une bonne chose pour la Grèce car les Grecs auront dit oui, nous voulons rester dans l'euro, et on pourra négocier avec un autre gouvernement", a déclaré le dirigeant conservateur dans une interview.

10h20

Vingt fois plus de retrait aux guichets

Selon le site La bourse au quotidien, les retraits effectués auprès des distributeurs automatiques de billets ce week-end ont été 20 fois plus important qu'un week-end "ordinaire".

10h10

La Bourse suisse reste à la baisse

La Bourse suisse poursuivait son repli mardi matin, pénalisée par la crainte d'une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro. Vers 10h00, l'indice vedette SMI lâchait 0,65% par rapport à la clôture de la veille à 8810,84 points.

Lundi, le SMI avait bouclé sur une baisse de 1,54%, après avoir ouvert sur une chute de plus de 3%. Les principales Bourses européennes évoluaient mardi à nouveau en zone négative, mais dans une moindre ampleur que la veille.

09h58

"La BNS ne peut pas intervenir indéfiniment"

La situation en Grèce l'oblige à intervenir massivement pour éviter que le franc ne renchérisse. Cette mesure rassure les marchés, estime Andreas Höfert, chef économiste d'UBS, dans une interview à La Liberté publiée mardi. Mais elle ne peut pas durer indéfiniment.

La confirmation que la BNS est intervenue sur les marchés, donnée lundi par le président Thomas Jordan, est un signal pour les intervenants du marché. "Ils savent qu'ils ont en face d'eux une banque nationale qui peut agir en vendant massivement du franc suisse et par ce biais-là l'affaiblir".

Mais ses réserves de change sont très élevées. Elles se situent actuellement à 100% du produit intérieur brut (PIB), relève l'économiste.

Peu de dette grecque en Suisse

Concernant la dette grecque, peu d'investisseurs privés en ont acheté en Suisse, ajoute l'économiste. "UBS table par exemple depuis six mois sur un scénario de défaut de paiement d'Athènes". La Suisse est cependant exposée à la dette grecque par le biais du FMI "comme tous les autres pays de la planète", précise Andreas Höfert.

En cas de mise en défaut, la Grèce devra verser 1,6 milliard d'euros au FMI d'ici à un mois. "Une situation extrêmement rare concernant des pays comme la Somalie ou le Soudan", ajoute l'économiste d'UBS.

09h35

Un "mauvais plan", selon Thomas Piketty

Le célèbre économiste français Thomas Piketty a critiqué le plan proposé à la Grèce, ainsi que l'attitude des grandes puissances européennes vis-à-vis de la Grèce dans une interview accordée à RMC info.

"La Grèce est le pays qui a le plus réduit son déficit [...] En 2012, les européens avaient promis qu'il y aurait une renégociation de la dette. Une renégociation qu'ils ont toujours remis à plus tard" a justifié l'économiste.

"Il est important que la France et l'Allemagne mettent leur veto sur l'expulsion de la Grèce. Une fois qu'on a ouvert la boîte de pandore, les marchés financiers ne cesseront de spéculer sur chaque pays mis en difficulté".

09h32

Ouverture des banques pour les retraités

Un millier d'agences bancaires vont rouvrir leurs portes dès mercredi en Grèce. Elles resteront ouvertes jusqu'à la fin de la semaine pour permettre aux retraités qui n'utilisent pas de carte de débit de toucher leur pension, a annoncé mardi le Ministère grec des finances.

09h30

Pas d'inquiétude en Italie

"L'Italie est déjà hors de la ligne de tir", a affirmé dans une interview le président du Conseil italien Matteo Renzi en réaction aux inquiétudes sur les répercussions de la crise grecque sur son pays.

"Nous avons effectué un parcours courageux de réformes structurelles, l'économie s'achemine vers la reprise et le parapluie de la Banque centrale européenne nous protège: ce sont trois caractéristiques qui rendent cette crise différente de celle d'il y a quatre ans pour l'Italie", a-t-il dit au quotidien économique Il Sole 24 Ore.

09h00

Les bourses européennes en légère baisse

Après les reculs de la veille, les marchés européens affichent à nouveau des pertes à l'ouverture mais d'ampleur moins importante. Francfort perdait 0,23%, Londres 0,40% et Paris 0,42%

08h10

Quatre banques grecques en "défaut partiel"

L'agence de notation financière Fitch Ratings a placé lundi en "défaut partiel" quatre grandes banques grecques. Un "défaut partiel" signifie qu'un emprunteur est en situation de défaut sur l'une de ses obligations, sans pour autant se trouver dans une procédure de liquidation ou de faillite.

"La dégradation de NBG (National Bank of Greece), Piraeus, Eurobank et Alpha reflète l'opinion de Fitch que ces banques ont échoué et auraient fait défaut si les contrôles de capitaux n'avaient pas été mis en place, au vu de la haute cadence des retraits des dépôts et de la décision de la BCE du 28 juin de ne pas relever le plafond des liquidités d'urgence (ELA) de la banque de Grèce", précise l'agence.

08h00

Un répit pour les bourses asiatiques

Les bourses asiatiques ont réagi après une journée noire sur les marchés financiers de la planète. A Tokyo, le Nikkei a fini en hausse de 0,63% après sa chute de 2,88% lundi. La Bourse de Shanghai a elle gagné 5%.

07h45

Les Grecs investissent dans les montres suisses

La crise grecque est à nouveau à la Une de plusieurs quotidiens romands mardi. A l'image du Bund et du Tages-Anzeiger, qui indiquent que les Grecs placent désormais leur argent dans les montres suisses, car c'est une valeur refuge intéressante. De janvier à mai, les ventes ont ainsi augmenté de 26% et la tendance devrait se poursuivre, selon les deux journaux.

A l'inverse, les autres secteurs d'exportations suisses sont en recul depuis le début de l'année, de 11%. Cela concerne notamment les médicaments, que la pharma Roche ne livre plus désormais que contre paiement d'avance, sauf pour les cas les plus critiques.

>> Ecouter la revue de presse :

Manifestation anti-européenne à Thessalonique, le 28 juin 2015.
Par Patrick Chaboudez et Simon Corthay / La revue de presse / 7 min. / le 30 juin 2015

07h30

"Les négociations ont été conduites à un niveau trop technique"

Invité du journal du matin de la RTS, le directeur de l’Institut Jacques Delors à Paris Yves Bertoncini estime qu'avec sa dernière proposition à Alexis Tsipras, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker insiste pour changer les termes du débat actuel. Avec quel but? "Faire du choix grec un choix un peu plus acceptable en faveur d’un oui aux propositions virtuelles que seraient prêtes à faire l’Union européenne et les créanciers de la Grèce."

Pour Yves Bertoncini, si les négociations se sont retrouvées dans l’impasse, c’est qu'elles ont été conduites à un niveau trop technique. "On s’est trop focalisé sur les ministres des Finances, les comptables, le FMI. Il aurait fallu maintenir le débat à un niveau politique. Car le problème est plus large que des questions financières: l'avenir d'un pays se joue. Et même s’il quittait la zone euro, il ne se décrocherait pas du train européen. Il n'est dans l’intérêt de personne que le chaos s’installe en Grèce."

Yves Bertoncini. [eesc.europa.eu]eesc.europa.eu
Yves Bertoncini, directeur de l'Institut Jacques Delors / L'invité de la rédaction / 23 min. / le 30 juin 2015

06h30

Nouvelle proposition de Jean-Claude Juncker

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a proposé une offre à Athènes afin de tenter de parvenir à un accord, a-t-on appris dans la nuit de sources proches de l'UE et de la Grèce.

Dans le cadre de cet accord "argent frais contre réforme", le gouvernement d'Alexis Tsipras devrait s'engager par écrit à accepter la dernière version de la proposition des "institutions", celle rendue publique dimanche par la Commission, et à mener campagne pour la faire accepter lors du référendum.

S'il l'accepte, les ministres des Finances de la zone euro pourraient se réunir en urgence dans la journée et adopter une déclaration réaffirmant leur engagement pris en 2012 de discuter d'un réexamen de la dette grecque, que le gouvernement issu du parti Syriza réclame depuis des mois. Aucun signe n'attestait toutefois que le Premier ministre grec pourrait opérer ce revirement à 180 degrés.

>> A lire : Jean-Claude Juncker fait une offre de la dernière chance à la Grèce

06h00

Retour sur la journée de lundi

Rappel des événements du lundi 29 juin, alors qu'Athènes annonçait la fermeture des banques grecques après un week-end animé: rupture des négociations, annonce d'un référendum, chute de la Bourse...

"Si l'euro échoue, l'Europe échoue", le suivi de la crise grecque

01h00

Manifestation pour le "non"

Plus de 10'000 personnes dans les rues de Grèce pour défendre le non au référendum. Le compte-rendu sur place.

Les plupart des manifestants sont partisans du parti Syriza, au pouvoir en Grèce. [EPA/Keystone - Fotis Plegas G.]EPA/Keystone - Fotis Plegas G.
Plus de 10'000 personnes battent le pavé en Grèce pour défendre le non au référendum / Le Journal du matin / 1 min. / le 30 juin 2015

Lundi soir

La note de la Grèce abaissée à "CCC-"

L'agence d'évaluation financière Standard and Poor's avait abaissé la note de la Grèce à "CCC-", estimant que la décision d'Athènes de recourir à un référendum était un mauvais signal pour la "stabilité économique" du pays.

Lundi soir

Alexis Tsipras insiste sur les négociations

"Le référendum est un moyen d'être 'mieux armés' pour la négociations", a affirmé lundi soir le Premier ministre grec Alexis Tsipras à la télévision.

Il a en outre déclaré qu'il ne comptait pas rester Premier ministre à tout prix, sans toutefois indiquer explicitement quelle serait son attitude en cas de victoire du "oui" au référendum de dimanche prochain.

"Respecter la décision des Grecs"

"Je ne suis pas un Premier ministre qui reste en place qu'il pleuve ou qu'il vente", a-t-il répondu à une question sur son éventuelle démission, après avoir assuré: "Nous allons respecter la décision" des Grecs.

Confirmant que le paiement de 1,5 milliard d'euros au FMI prévu mardi ne serait pas effectué, Alexis Tsipras a rétorqué: "Est-ce possible que les créanciers attendent le paiement du FMI alors qu'ils ont imposé l'asphyxie aux banques?"