L'Union européenne a de son côté prolongé de 7 jours le gel de ses sanctions contre l'Iran, afin de "donner plus de temps aux négociations" à Vienne. Ces sanctions avaient été gelées en janvier 2014 dans le cadre de ces négociations, qui devaient aboutir au plus tard ce mardi sur un accord historique.
Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif est revenu à Vienne mardi après des consultations à Téhéran."Je suis ici pour obtenir un accord final et je pense que nous pouvons le faire", a-t-il annoncé, après un long entretien de près de deux heures avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry.
Vingt mois de tractations
Un accord est "à portée de main", selon le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, mais des points essentiels de la négociation n'ont toujours pas été tranchés.
Le groupe 5+1 (Etats-Unis, Chine, France, Russie, Grande-Bretagne et Allemagne) et l'Iran sont engagés depuis plus de vingt mois dans d'intenses tractations. Un accord cadre a été conclu début avril dans la douleur à Lausanne, et les experts travaillent depuis sans relâche pour finaliser le texte définitif.
afp/fisf
Manifestation à Téhéran
Environ 200 personnes se sont rassemblées mardi à Téhéran pour demander "un bon accord nucléaire" et soutenir la délégation iranienne à Vienne. "Notre nation a toujours recherché la paix. Nous sommes prêts à signer cet accord mais nous devons garder notre dignité islamique", a expliqué un manifestant.
"Mais si l'autre partie poursuit ses demandes excessives, nous continuerons à utiliser l'économie de résistance", a-t-il ajouté, en allusion au mot d'ordre du Guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, sur la nécessité de privilégier la production nationale et le marché intérieur pour limiter l'effet des sanctions internationales sur l'économie.
Obama ne signera pas un "mauvais accord"
Le président américain Barack Obama a réaffirmé mardi qu'il ne signerait pas "un mauvais accord" avec l'Iran sur son programme nucléaire, insistant sur la nécessité d'un mécanisme de vérification "fort et rigoureux".
"J'espère que (les négociateurs) aboutiront à un accord mais mes instructions sont extrêmement claires (...) j'ai dit depuis le début que je quitterais la table des négociations s'il s'agissait d'un mauvais accord", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.