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Le secteur pétrolier iranien a besoin de 100 à 500 milliards de dollars

L'Iran produit actuellement 3,5 millions de barils de pétrole par jour et en exporte près de 2,5 millions. [AFP - Atta Kenare]
L'Iran n'a pas investi dans ses infrastructures pétrolières pour les moderniser / Le Journal du matin / 1 min. / le 31 août 2015
L'Iran n'a pas modernisé ses infrastructures pétrolières et attend le retour des entreprises occidentales, qui constituait un des enjeux de l'accord pour la levée des sanctions.

En 2011 et 2012, l'Iran a investi 40 milliards de dollars dans le secteur pétrolier, 6 milliards l'an dernier. Puis, avec le recul des prix de l'or noir, le pays a progressivement désinvesti, jugeant le retour sur investissements insuffisant.

Ces investissements sont indispensables au maintien des champs pétroliers, sans quoi l'Iran risque de perdre des places dans la liste des pays producteurs d'hydrocarbures. Pour se maintenir, le secteur pétrolier iranien a besoin de 100 à 500 milliards de dollars, selon le ministère iranien du pétrole.

Ces milliards étaient attendus avec le retour des groupes pétroliers occidentaux. "C'était un des grands enjeux de l'accord pour l'Iran justement", rappelle Nicolas Mazzucchi, géoéconomiste et chercheur associé à l’IRIS, l'institut des relations internationales et stratégiques. "C'est-à-dire, le retour des entreprises occidentales qui sont, en termes pas forcément financiers, mais surtout en termes technologiques les plus à même d'investir dans ce domaine-là."

Marché déjà saturé

Et d'ajouter: "Ce qui se passe à l'heure actuelle, c'est l'impact de la baisse du pouvoir des matières premières, de la crise qui s'étend de plus en plus aux pays émergents. Et finalement, pour l'instant, le retour économique de ces entreprises tardent à venir puisqu'il ne faudrait pas encore surajouter du pétrole sur un marché qui est déjà saturé."

Les places financières, elles, s'affolent d'un possible retour de l'Iran sur la liste des producteurs mondiaux. Ce qui a pour conséquence d'aggraver encore la baisse des prix pétroliers.

Katja Schaer/lgr

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