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L'UE prend de nouvelles mesures pour faire face à la crise des réfugiés

Des migrants et des réfugiés prêts à monter à bord de bus dans la ville croate de Beli Manastir, proche de la frontière hongroise.
Des migrants et des réfugiés prêts à monter à bord de bus dans la ville croate de Beli Manastir, proche de la frontière hongroise.
Les 28 Etats membres de l'UE ont convenu mercredi de mobiliser au moins un milliard d'euros supplémentaires pour les agences de l'ONU venant en aide aux réfugiés dans les pays voisins de la Syrie.

Le sommet extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne s'est finalement déroulé dans une atmosphère "excellente", selon le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.

L'enveloppe d'un milliard correspond à l'addition de 500 millions d'euros de crédits appartenant au budget de l'UE et de sommes que les Etats sont appelés à verser, ont précisé des sources européennes.

Les 500 millions de l'UE sont inclus dans les 1,7 milliard d'euros supplémentaires qu'a préconisé la Commission européenne un peu plus tôt pour faire face à l'ensemble de la crise.

>> Lire : Bruxelles veut mobiliser 1,7 milliard de fonds en plus pour les réfugiés

Concernant les participations étatiques, la Grande-Bretagne va mettre la main à la poche à hauteur de 136 millions d'euros. La France a annoncé dégager 100 millions d'euros sur deux ans.

HCR et Programme alimentaire en priorité

L'enveloppe total ira principalement au Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) et au Programme alimentaire mondial (PAM), a indiqué le président du Conseil européen, Donald Tusk, à l'issue du sommet qui a duré plus de six heures à Bruxelles.

Aider les pays tiers pour l'accueil de réfugiés

En parallèle, les dirigeants européens se sont engagés à apporter davantage d'aides pour l'accueil des réfugiés au Liban, à la Jordanie et à la Turquie. Une rencontre avec le président turc Recep Tayyip Erdogan a été agendée pour le 5 octobre.

Du fait de guerres, qui ne vont pas cesser de sitôt, "nous parlons de millions de réfugiés potentiels, pas de milliers", a averti Donald Tusk.

>> Ecouter l'interview de Donald Tusk :

Le président du Conseil européen, Donald Tusk. [AFP - Yiannis Kourtoglou]AFP - Yiannis Kourtoglou
L’interview de Donald Tusk après le sommet européen sur les migrants / Le Journal du matin / 1 min. / le 24 septembre 2015

Mettre en place des "hotspots"

Les dirigeants européens ont décidé d'appuyer le programme d'action de la Commission européenne. Ainsi, des "hotspots" (centres d'accueil et d'enregistrement des migrants) devraient être mis en place en Italie et en Grèce "d'ici la fin novembre", a assuré Donald Tusk. A la différence des centres actuels, les "hotspots" sont sous supervision européenne. Ils visent un enregistrement rapide, avec prise des empreintes digitales, afin que la décision sur leur statut puisse vite tomber.

Améliorer la "politique de retour"

Les négociations, notamment avec des pays africains, d'accords de réadmission pour qu'ils reprennent leurs ressortissants, vont être relancées. A ce jour seulement 39% des personnes déboutées de leur demande d'asile sont effectivement expulsées.

Projet de gardes-frontière européens

Un projet d'"un corps de gardes-côtes et de gardes-frontières européens" devrait être sur la table d'ici la fin de l'année.

Mise en place de quotas

Mardi, à Bruxelles déjà, les Etats membres avaient réussi à se mettre d'accord sur la "relocalisation" en deux ans de 120'000 réfugiés. Il s'agit "d'un premier pas", a temporisé jeudi la chancelière Angela Merkel.

>> Lire : Les ministres de l'UE s'accordent sur une répartition des migrants

agences/bri/fb

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La France n'accueillera "pas plus de 30'000 réfugiés"

La France n'accueillera pas plus de réfugiés arrivés dans d'autres pays de l'Union européenne que les 30'000 personnes qu'elle s'est engagée à prendre en charge sur deux ans dans ce cadre, a déclaré jeudi Manuel Valls.

"Nous ne pouvons pas en Europe accueillir tous ceux qui fuient la dictature en Syrie", a rajouté le Premier ministre français.

Fortes tensions entre la Croatie et la Serbie

L'hostilité entre Zagreb et Belgrade a atteint un niveau sans précédent depuis la chute de Slobodan Milosevic en 2000.

La Croatie a imposé des restrictions aux migrants entrant via la Serbie. Celle-ci a en représailles interdit l'entrée sur son territoire des véhicules de transport de marchandises croates. Zagreb a alors interdit jeudi l'entrée sur son territoire aux cityoens et aux véhicules serbes.